Fils de Henri Dutil, chroniqueur parlementaire du journal LE SOLEIL à l'Assemblée législative, Henri-A., né en 1918, est l'aîné d'une famille de dix enfants. Il étudie au Séminaire de Québec, fréquente l'Université Laval et épouse, en 1942 à Saint-Romuald, Françoise Lambert. Ses premiers contacts avec la vie politique remontent à 1939 alors qu'il participe à la campagne électorale de Lucien Plamondon, candidat libéral dans la circonscription de Portneuf. Il y rencontre alors un jeune avocat, Jean Lesage, avec lequel il se liera d'amitié et qu'il considérera comme un frère. Son implication dans l'organisation libérale date cependant de 1947, alors il reçoit l'aval de deux personnalités influentes : Chubby Power et le sénateur J.-A. Lesage. Dès lors commence un engagement qui s'échelonnera sur quelque trente ans, lequel lui permettra de côtoyer cinq premiers ministres (Saint-Laurent, Lesage, Pearson, Trudeau, Bourassa) et d'organiser une bonne douzaine de campagnes électorales provinciales et fédérales. Nommé secrétaire général adjoint de la Fédération libérale du Québec, il succède en 1962 à Gérard Brady à titre de secrétaire général. Il démissionne de ce poste en 1967 à la suite d'une controverse qui l'oppose à René Lévesque au sujet de ses prises de position sur la souveraineté du Québec. L'organisateur reprend ses activités en 1970 : il est alors secrétaire général du congrès au choix d'un chef qui fait élire Robert Bourassa. L'année suivante, il réunit dix mille personnes au Colisée de Québec pour souligner l'annonce du projet hydroélectrique de la Baie James. Parallèlement, il poursuit les campagnes de financement du parti par le biais de dîners-bénéfices (1972 et 1974). Au congrès de 1978, qui propulse à nouveau Robert Bourassa comme chef du Parti libéral, Henri Dutil agit à titre de conseiller du Comité d'organisation présidé par Louis Rémillard. Très actif au plan de la vie sociale, Henri Dutil contribue à l'épanouissement culturel et sportif de la région de Québec et, en 1982, il est nommé Homme de l'année. Ses implications concernent le Grand Théâtre, l'Opéra de Québec, l'Orchestre symphonique, le Club musical et les Sports internationaux. En 1984, il reçoit l'Ordre du Canada

Voir la notice biographique au niveau du fonds d'archives, cote (P443)