subgrp SSS2 - Associations professionnelles

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  • 1906-1945 (Creation)

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Biographical history

Marie Gérin-Lajoie est née à Montréal le 19 octobre 1867. Elle est la fille aînée d'une famille de treize enfants dont trois sont morts en bas âge. Son père, Alexandre Lacoste fut bâtonnier de Montréal, sénateur puis juge en chef de la cour supérieure du Québec en 1891. L'année suivante il est nommé Knigth Bachelor de la reine Victoria. Sa mère, Marie-Louise Lacoste née Globensky, a été une des figures marquantes de la petite bourgeoisie contemporaine. Elle s'est d'ailleurs impliquée dans l'action sociale de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste. Le 11 janvier 1887, Marie Lacoste épouse l'avocat Henri Gérin-Lajoie (1859-1936) à Montréal. Ce dernier est le fils d'Antoine Gérin-Lajoie, célèbre auteur de "Un Canadien errant" et de "Jean Rivard" et petit-fils du journaliste Étienne Parent. Quatre enfants sont issus de cette union: Marie (1890-1971), fondatrice et supérieure de l'Institut Notre-Dame du Bon-Conseil de Montréal; Henri (1892-1976), avocat, C.R.; Alexandre, également avocat, C.R. et professeur à l'Université de Montréal; et Léon, médecin, professeur et vice-doyen à la même université. Parmi les soeurs de Marie Gérin-Lajoie, certaines se sont illustrées dans des oeuvres sociales et politiques. Justine Lacoste Beaubien a fondé l'Hôpital Sainte-Justine de Montréal en 1907 tandis que Thaïs Frémont a milité en faveur du suffrage féminin provincial. Thaïs sera aussi la première femme nommée par un premier ministre du Canada pour représenter le pays à la Société des Nations à Genève. Marie Gérin-Lajoie a fait ses études au Couvent d'Hochelaga de Montréal chez les soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. À la fin du XIXe siècle, les études universitaires sont réservées aux hommes, ce qui n'empêche pas Marie Gérin-Lajoie de s'intéresser au droit et, plus spécifiquement, à la condition juridique des femmes du Québec. Pour s'instruire, elle s'alimente à la bibliothèque juridique de son père Alexandre et de son mari, Henri Gérin-Lajoie qui, tous deux, lui servent de guide. Autodidacte et bilingue, elle fait son apprentissage au rythme de multiples lectures d'auteurs contemporains et elle échange de la correspondance avec des juges, avocats, journalistes et éditeurs du Canada, des Etats-Unis et de l'Europe afin de s'enquérir de la situation juridique des femmes d'autres pays. Marie Gérin-Lajoie dénonce la condition juridique déplorable des femmes du Québec et elle cherche par divers moyens à renseigner les femmes des discriminations inhérentes au Code civil. Aussi, elle s'adresse directement aux sommités du monde juridique et aux hautes instances gouvernementales pour faire abolir certains articles du Code civil. En 1902, elle rédige un ouvrage de vulgarisation du droit civil intitulé "Traité de droit usuel" qui connaîtra trois éditions en français et une en anglais. L'implication de madame Gérin-Lajoie au sein de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, dès 1907, lui permettra d'élargir l'aire de diffusion de son apostolat juridique. Elle publie des articles sur le droit dans des quotidiens principalement montréalais et des revues féminines. Elle donne des cours et des conférences dans diverses maisons d'enseignement dont, entre autres, à l'Académie Marchand, à l'École d'enseignement supérieur, au McGill Normal School, dans les Écoles ménagères provinciales et à l'Université Laval de Montréal où elle fut la première femme à se voir confier une charge de cours à la faculté de droit. Marie Gérin-Lajoie lutte aussi pour le bien-être des classes ouvrières, des enfants et de la famille. Le mouvement d'industrialisation qui accompagne l'urbanisation a entraîné d'importants changements sociaux et a fortement secoué la société traditionnelle agricole. Les activités économiques et industrielles se multiplient mais les conditions de travail et de vie sont rudes, parfois précaires. Les quartiers populaires sont confrontés à la pauvreté, la promiscuité, la malpropreté et la tuberculose. Des congrégations religieuses de même que des oeuvres de bienfaisance laïques, émanant surtout du milieu anglophone, offrent de l'aide aux démunis. Parmi ces groupements féminins nous retrouvons le National Council of Women of Canada (NCWC), fondé par Lady Aberdeen, et le Montreal Local Council of Women (MLCW) fondé en 1893. C'est au sein de celui-ci que militent mesdames Dandurand, Thibaudeau et Gérin-Lajoie. Femmes anglophones et francophones partagent l'idée de la division des rôles sociaux des hommes et des femmes ainsi que la complémentarité des deux sexes. Elles visent, entre autres, la protection des valeurs familiales; la lutte contre la mortalité infantile; l'amélioration des conditions de travail et de vie des femmes et des enfants; et l'émancipation juridique et civique des femmes au Canada. Toutefois, les dames francophones jugent qu'elles ne peuvent pleinement s'épanouir dans ces luttes tant qu'elles oeuvreront parmi leurs consoeurs anglophones, majoritairement protestantes. Elles désirent fonder leur propre association. Le mouvement féministe chrétien issu de France inspire les militantes canadiennes-françaises catholiques. C'est dans cet esprit que Caroline Béïque et Marie Gérin-Lajoie fondent la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste (FNSJB) à Montréal en mai 1907. Il s'agit de la première oeuvre féminine d'action sociale catholique canadienne-française. Les objectifs de la Fédération sont nombreux. Tout en valorisant les valeurs familiales et domestiques, l'organisation dénonce les discriminations vécues par les femmes; veille à améliorer les conditions de travail des femmes et des jeunes filles; défend et prône les droits des enfants et des mères; lutte contre le chômage en créant des bureaux de placement; etc. Aussi, la FNSJB jumelle parfois ses revendications et ses efforts à ceux des oeuvres anglophones protestantes pour forcer les instances gouvernementales à modifier les lois discriminant les droits féminins. Pour atteindre ses objectifs multiples et afin de joindre un nombre élevé de femmes, la Fédération fonde des associations professionnelles et des sections paroissiales et elle s'affilie à des oeuvres sociales, de charité et de santé telles l'Hôpital Sainte-Justine; les Écoles ménagères provinciales; les Cercles des fermières; etc. La FNSJB sera aussi le fer de lance de madame Gérin-Lajoie pour dénoncer et combattre l'état d'infériorité juridique dans lequel sont confinées les femmes du Québec. Dès 1913, son discours juridico-féministe prend de l'ampleur alors qu'elle fonde "La Bonne parole", organe officiel de la Fédération, publiée mensuellement et tirée à près de 2000 exemplaires. D'abord membre actif de la FNSJB, madame Gérin-Lajoie en devient présidente en 1913. Elle quitte ce poste en 1933 après y avoir défendu plusieurs causes et après avoir créé quelques comités et associations car, selon ses dires, les femmes défendent mieux leurs droits en groupe qu'à titre individuel. Elle encourage aussi les femmes à s'instruire car elle prétend que l'exploitation humaine, la mortalité infantile, l'alcoolisme, l'immoralité et la discrimination sous toutes ses formes émanent de l'ignorance. À cet apostolat socio-juridique se jumelle une lutte constante en faveur du suffrage féminin tant au sein de la FNSJB qu'à titre de présidente du Comité provincial du suffrage féminin qu'elle met sur pied en 1921 avec madame Walter Lyman. En 1933, soit 25 ans après avoir fondé la FNSJB, Marie Gérin-Lajoie cède ses fonctions de présidente à sa collègue et amie Éva R. Thibaudeau. Madame Gérin-Lajoie prononce encore des conférences dans certaines écoles et publie quelques articles dans "La Bonne parole". Elle siège sur quelques comités dont celui des pensions et de la santé publique à Ottawa en 1933 et 1934. Après la mort de son mari Henri en mai 1936, madame Gérin-Lajoie s'efface peu à peu de la vie publique. Elle quitte sa résidence d'Outremont et emménage chez les Soeurs du Bon-Conseil situées sur la rue de Laroche à Montréal. Elle décède en ce lieu le 1er novembre 1945 à l'âge de 78 ans. Marie Gérin-Lajoie a été honorée des médailles suivantes : "Palmes académiques" du ministère de l'Instruction publique, des beaux-arts et des cultes de Paris en juillet 1906; "Bene merenti de Patria" de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en juin 1924; et "Bene merenti", médaille remise par le pape Pie XI en février 1933. Tiré du : Répertoire numérique détaillé du fonds Marie Gérin-Lajoie, par Mireille Lebeau

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Scope and content

La sous-sous-série porte sur les associations professionnelles fondées par la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste; leur mission et leurs buts respectifs. Cette sous-sous-série comprend principalement des documents constitutifs; des rapports sur les conditions de travail des employées de magasin et de manufacture; des coupures de presse; des rapports annuels d'activités; et de la correspondance

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Répertoire numérique détaillé du Fonds Marie Gérin-Lajoie (1867-1945)

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