Ce fonds témoigne de la vie d'une famille anglophone de la ville de Québec et de sa diaspora, certains de ses membres ayant habité ailleurs au Canada, à Montréal surtout, mais également en Alberta. Une riche correspondance, en effet, reconstitue les mentalités et les habitudes de vie des membres de cette vieille famille de Québec, particulièrement dans le premier tiers du 20e siècle. Les documents couvrent la période 1876 à 1968. Pour l'essentiel, ils se rapportent à William Sharples et à sa famille, soit à Amy Rebecca Henry Sharples, sa femme, à Alice Murray Sharples, sa fille aînée, à Doris Kathleen Sharples, leur deuxième fille, et à William Henry Sharples, leur fils. Le fonds comprend une grande variété de documents, tous liés aux membres de la famille de William. Nous y retrouvons un cahier de notes, des carnets de chèques, de reçus et de banque, des certificats d'assurances, des factures, des documents concernant la Navy League of Canada, des cartons d'invitation, des cartes d'affaires et un livret de bord ayant appartenu à William Sharples, le père. Également, quelques pièces rappellent la mère, Amy Rebecca Henry Sharples, soit une inscription à un concours de l'Académie de musique de Québec en 1880, et le récit d'une journée d'anniversaire de sa fille Alice (1903). D'autres documents se rapportant à l'enfance et à l'éducation d'Alice Murray, Doris Kathleen et William Henry, des compositions, des notations musicales, un certificat de "badge" scoute et les dessins de William, une collection de timbres, un extrait du journal intime d'Alice, des bulletins scolaires, des questionnaires d'examens, et surtout, au verso des pages d'un vieux carnet de reçus, un pointage comparatif de la conduite des enfants, et ce, axé sur la propreté et les bonnes manières s'ajoutent au tout. S'y retrouvent également des copies de testaments et une intéressante documentation afférente (dont les jugements de cour) aux querelles d'héritage (1876-1946), en particulier celle de Charles Sharples père, pour la période 1876 à 1917. À noter également la présence d'un inventaire de garde-robe, d'un billet de banque de 25 cents remontant à 1900, d'une broche agrémentée d'un message doucereux et d'une importante collection de carnets de bal (tenus au Château Frontenac) ayant appartenus à Alice Sharples (1900-1922). L'intérêt central de ce fonds provient de sa correspondance, en particulier de celle, considérable, échangée entre Amy R. et sa fille Alice, à l'époque où cette dernière était aux études. Alice M. a conservé la presque totalité des lettres reçues de sa mère pour la période 1914-1922 tout comme celle de son père William (1909-1922), de sa soeur Doris (1915-1921), de son frère William (1916-1922), de sa tante Edith Gale (1908-1919) et de plusieurs de ses amies dont Catherine, Judy, Ruth Mitchell et Doss. S'y retrouvent aussi une importante correspondance du père d'Alice, William Sharples, pour les années 1893 à 1923, des lettres des membres de sa famille et de ses amis, ainsi qu'une correspondance d'affaires. Dans sa correspondance personnelle et familiale se retrouvent des lettres en provenance de son frère Charles Sharples et de son épouse Barbara (1905-1912), ainsi que de ses enfants, Alice, Doris et William H. (1916-1921). La mère des trois enfants, Amy R. Henry Sharples, a aussi reçu une importante correspondance. Nous y retrouvons les lettres de son frère Arthur R. Henry (1884-1919), de son cousin Jack D. Andrews (1882-1883), de son mari William Sharples (1897-1926), de ses deux filles, Alice M. et Doris K. (vers 1910-1944), de son fils William H. (1919-1926) et de nombreux parents et amis (1878-1924). Le fils de cette dernière, William H., nous a également laissé un certain nombre de lettres reçues des membres de sa famille (1900-1968) ainsi qu'une correspondance d'affaires du temps qu'il était à l'emploi de la Shawinigan Engineering Company (1942-1962). À cet ensemble s'ajoute la copie de nombreuses lettres expédiées à des amis ou à des proches de leur famille par Alice M. et sa mère Amy (1880-1922). À cela s'ajoutent également quelques documents photographiques qui consistent en des portraits de membres de la famille et la majorité des cartes postales rappellent le tricentenaire de Québec