Le Conseil des Atikamekw et des Montagnais (CAM) a été fondé en novembre 1975 à Grande-Bergeronne sur la Côte-Nord à la suite d'une réunion de tous les chefs et de divers représentants officiels de 11 communautés atikamekw et montagnaises. Il regroupait deux nations distinctes : les Atikamekw et les Montagnais ou Innus qui ensemble formaient une population d'environ 12000 personnes. Les buts et objectifs principaux du CAM étaient : de faire la promotion sociale, économique et culturelle des deux nations ; de définir, promouvoir et défendre les droits des deux nations ; d'agir comme porte-parole du groupe ; de créer une organisation politique et administrative autonome ; de permettre la prise en charge administrative de tous les services dispensés aux deux nations par le ministère des Affaires indiennes ou autres organismes ; de pouvoir négocier pour reconnaissance, le droit de tous les Indiens concernés ; de promouvoir et réaliser une forme de gouvernement indien autonome ; d'assumer et administrer certaines activités déléguées par les bandes ou par une de ses régions. En 1979, le CAM dépose une première revendication territoriale devant les gouvernements provincial et fédéral. Dans les années suivantes, 3 ententes sont signées : l'entente-cadre, l'entente de principe et l'entente sur les mesures provisoires. Le CAM réalise de grands projets et fait avancer la cause autochtone sur la scène nationale et internationale, mais malgré des années de négociations avec les gouvernements, aucune entente finale n'est signée entre les parties. Les intérêts divergents ont eu raison de l'affiliation des deux nations et c'est en 1994 que le mandat de négociation est retiré au CAM. L'organisme ferme ses portes au mois de décembre 1994 après 19 ans d'existence.

Arthur Quoquochi vit le jour le 26 septembre 1949, à Wemotaci, un village autochtone situé en face de Sanmaur, le long de la Rivière St-Maurice, en amont de la ville de La Tuque. De nationalité atikamekw, il est le fils de Jean-Baptiste Quoquochi et d'Élisabeth Boivin. Son père, Jean-Baptiste a été longtemps guide et gardien du Club McTavis, un club de chasse et de pêche situé près de Windigo et de Kokac (Coucoucache). Il est treizième d'une famille de dix-sept enfants. Il étudie au Pensionnat de St-Marc-de-Figuery d'Amos, en Abitibi, avant de se retrouver en 1960 au Pensionnat de Pointe-Bleue. C'est là qu'il se fait remarquer, malgré son jeune âge, au tournoi international de hockey pee-wee de Québec. Il continue ses études en fréquentant plusieurs écoles par la suite, le Collège de Roberval en 1965, puis le Collège Jean Dolbeau en 1966 où il poursuit sa carrière de hockeyeur avec les Castors de la Ligue Junior «A» du Saguenay- Lac St-Jean. L'année suivante, en 1967, il fréquente le Collège St-Henri de Notre-Dame de Grâces de Montréal car il est repêché par le Canadien Junior. Récipiendaire deux fois de la médaille Tom Longboat le consacrant meilleur athlète indien de la province de Québec (1962 et 1967), il prouve sa valeur en accumulant les succès sur la glace dans toutes les équipes avec lesquelles il s'est aligné. Il a évolué avec des joueurs tels que Réjean Houle, Marc Tardif, Gilbert Perreault et Guy Lapointe. Après avoir évolué avec plus de 14 équipes, tant au Canada qu'aux États-Unis, il termine sa carrière de hockeyeur en 1975. Maintenant détenteur d'un Baccalauréat en Intervention - santé communautaire, il travaille au dispensaire de Wemotaci comme animateur et formateur. Arthur est père de trois enfants, deux garçons, Pascal, Michel et une fille Nikisko.