En 1965, l’Association des techniciennes en sciences familiales et l’Association des techniciennes laïques en sciences ménagères fusionnent pour former l’Association des diplômées en sciences ménagères et familiales sous la présidence de Thérèse Ouellet-Biron. Elle a pour but de contribuer à l’évolution de l’économie familiale tout en favorisant le développement de ses membres en défendant leurs intérêts. Le regroupement change ensuite plusieurs fois d’appellations : Association des diplômées en économie familiale (1976) et Association d’économie familiale du Québec (1980). Au tout début de l’Association, les membres étaient regroupés selon certains secteurs géographiques. Chaque structure régionale fonctionnait comme une association locale avec la tenue annuelle d’un colloque et d’une assemblée générale. Après le congrès de 1979, cette organisation est abandonnée. Seule subsiste la structure provinciale et des répondantes régionales assurent la visibilité de l’Association sur le plan local. L’Association réunit des spécialistes dans le domaine de l’éducation. Elle veut ainsi promouvoir un enseignement de qualité qui s’adapte aux évolutions de la société. Dès 1965, un comité est formé pour rédiger un mémoire traitant de l’éducation ménagère et familiale au secondaire et le soumettre au ministère de l’Éducation. De nombreux autres suivront. L’organisme participe également à des comités consultatifs de révision de programmes scolaires, de préparation d’examens et d’analyse de manuels scolaires. En 1979, l’adoption d’un programme d’économie familiale obligatoire, au niveau secondaire 2, pour les filles et les garçons traduit les efforts menés pour l’interchangeabilité des rôles dans la famille. Le programme s’articule alors autour de quatre modules : «Économie et vie familiale », « Économie familiale et planification alimentaire », « Économie familiale et habillement » et « Économie familiale et logement ». Pour s’adapter à ces nouveaux besoins, l’Association insiste sur la nécessité de former ses membres. Elle recueille ainsi de l’information dans le domaine de l’économie familiale pour la diffuser, conçoit des outils pédagogiques et propose du matériel didactique. Le congrès annuel est l’occasion d’une réflexion sur les pratiques et le contenu des enseignements par rapport aux changements socio-économiques de la société. Des pressions faites auprès des universités ont permis la création de programmes d’études supérieures. D’autre part, le regroupement collabore avec le gouvernement, les institutions et les organismes à intérêt commun afin de promouvoir la formation et la recherche en économie familiale. D’une manière plus générale, l’Association étudie les documents et les politiques concernant le bien-être de l’individu et de la famille et achemine ensuite les recommandations qui lui paraissent appropriées. Elle a aussi pour mission de faciliter la coopération et la communication entre les spécialistes d’économie familiale au niveau provincial, national et international ce qui explique les relations privilégiées qu’elle entretient avec de nombreux organismes de même nature. A partir de 1983, une attention particulière est portée aux pays en voie de développement qui aboutit à la formation de plusieurs jumelages (Cameroun, Burkina Faso). A partir de 1984, l’enseignement obligatoire d’économie familiale est menacé par plusieurs modifications de la grille-matière. En 1997, la réforme de Pauline Marois prévoit la disparition complète des cours d’économie familiale à partir de 2003. L’Association, dont le nombre de membres avait déjà fortement diminué, perd sa raison d’être et cesse alors progressivement ses activités