Né le 1er mars 1914, Ernest Mercier fréquente l'école de sa paroisse (Notre-Dame-du-Rosaire, Montmagny) puis, vers l'âge de quinze ans, décide de travailler sur la ferme vivrière familiale. Sa faible constitution, cependant, l'empêche de s'y faire une place et, au jour de l'an 1933, son frère Napoléon lui offre de l'aider à financier ses études classiques. Ernest complète ses études, choisit l'agronomie et entre, en 1939, à la Faculté d'agriculture de l'Université Laval où il obtient un baccalauréat en sciences agronomiques (1943). Puis, c'est «la tragédie linguistique» et les études à l'Université Cornell (Ithaca, New York) où il reçoit une maîtrise (1944) puis un doctorat (1946) en génétique animale, en physiologie et en nutrition. Dès l'année suivante, Ernest Mercier entre dans la carrière : il est chargé tout d'abord d'organiser le Centre d'insémination artificielle de Saint-Hyacinthe (1947-1950); il passe, en 1950, à la ferme expérimentale de Lennoxville dont il devient le directeur en 1952. Dès lors, sa carrière prend diverses formes : il est conseiller pour l'Université de Sherbrooke; il occupe la fonction de président régional puis provincial de la Corporation des agronomes et celle de directeur de l'Exposition de Sherbrooke; il enseigne et collabore à des revues scientifiques. En août 1960, nous le retrouvons directeur du département de zootechnie du Collège MacDonald (Université McGill). Mais, peu après, le gouvernement du Québec lui offre le poste de sous-ministre de l'Agriculture. Il y reste six ans (1960 à 1966) avant de passer à l'enseignement rural et au développement agro-alimentaire international qu'il pratique pendant douze ans (1966-1978). M. Mercier est décédé à Québec le 4 mars 2002, à l'âge de 88 ans