Le mérite de la naissance de la Jeunesse ouvrière catholique dans notre pays revient à monseigneur Georges Gauthier, archevêque de Montréal. Dès 1926, il envoie l'aumônier général des syndicats catholiques étudier les questions sociales et ouvrières, avec mission spéciale, de se renseigner de près sur le mouvement jociste de l'abbé Cardijn en Belgique. Cette première période est plutôt caractérisée par des expériences de jeunesses syndicalistes. Au cours des années 1931-1932, le père Henri Roy, o.m.i., sorti des quartiers ouvriers de Montréal, contribue à l'implantation définitive du jocisme et à son orientation au sein de l'Action catholique. Le mouvement, désirant répondre aux véritables problèmes de la jeunesse travailleuse, aide les jeunes à voir leurs problèmes, à les juger et à y apporter des solutions chrétiennes. L'événement majeur canadien demeure néanmoins le Congrès des cent mariés en juillet 1939. Ce congrès constitue l'aboutissement de deux années d'enquête sur la situation des jeunes, en regard de la préparation au mariage et de l'étude de l'encyclique du Pape Pie II sur le mariage chrétien