Inspirées des mouvements nés en France et en Belgique en 1941, les Jeunesses musicales du Canada voient le jour en 1949. Sont au fondement de ce mouvement, Gilles Lefebvre, violoniste; l'abbé J.-H. Lemieux, directeur des Compagnons de l'art de Saint-Hyacinthe; madame Rodrigue Boisvert, directrice de l'Art intime à Sherbrooke et madame Anaïs Allard-Rousseau, directrice du Club André Mathieu de Trois-Rivières. Cette dernière fut vice-présidente, présidente entre 1953 et 1955, puis elle assuma la fonction de vice-présidente de la Fédération de 1952 à 1955 et d'organisatrice des congrès internationaux jusqu'en 1967. Le mouvement fonctionne durant une saison (1949) sous le nom d'Hélicon et, l'année suivante, il devient les Jeunesses musicales du Canada. Un premier congrès est organisé à Trois-Rivières durant lequel statuts et règlements sont discutés et approuvés. Dès 1951, lors du congrès international de Vienne, le Canada est accepté parmi les membres de la Fédération internationale des Jeunesses musicales. Les Jeunesses musicales connaissent une progression fulgurante: de quelques centaines de membres en 1950, le mouvement en compte soixante-quinze mille en 1964, couvre quatre-vingt-huit villes du Canada, offre plus de six cents concerts (six cent quatre-vingt-douze en 1966), organise soixante et un récitals et tournées au Canada et à l'étranger. Son plus beau fleuron demeure la création du Camp musical du Mont-Orford. Très tôt, par ailleurs, le mouvement se structure et se dote d'un conseil national, d'un conseil d'administration, d'un comité exécutif, de comités régionaux, de commissions et de comités et, enfin, d'un secrétariat général