Herménégilde Lavoie est né à Métabetchouan, en 1908. Employé à l'Office du tourisme et de la publicité de 1928 à 1948, il y fait de la photographie et du cinéma. Il contribue, en outre, à l'organisation des syndicats d'initiative, à l'ouverture de bureaux de renseignements, à la création de cours d'hôtellerie ainsi qu'aux campagnes de conservation du patrimoine architectural. Herménégilde Lavoie est aussi membre du Conseil du tourisme de la province, secrétaire du Conseil du tourisme de l'Île d'Orléans ainsi qu'aviseur et conseiller de compagnies américaines de cinéma au Québec. Son attachement à sa province l'amène à fonder et à diriger la revue LA BELLE PROVINCE, à organiser la première semaine de l'embellissement et à réaliser une dizaine de films sur le Québec et ses traditions populaires. Il quitte l'Office du tourisme en 1948 pour fonder «Les documentaires Lavoie», une entreprise privée s'engageant à la réalisation et à la production de films. En vingt-huit ans, souvent avec la collaboration de son fils cinéaste, Richard Lavoie, il tournera une soixantaine de documents. Il est décédé à Québec, en 1973. En 1976, Richard a réalisé HERMÉNÉGILDE, documentaire biographique en hommage à son père, qui utilise abondamment les images contenues dans le fonds

Paul Vaillancourt, né le 12 septembre 1908 et décédé le 14 juillet 1991, était le fils de Joseph Vaillancourt (1874-1911) et de Diana Boilard (1880-1950). Il s'est marié à Jeanne-d'Arc Deslauriers et ils eurent, ensemble, sept enfants. C'est Joseph qui ouvrit, vers 1896, une pâtisserie, rue Saint-Joseph, à Québec. Au début des années 1940, Joseph Vaillancourt lance la boulangerie dans l'ère industrielle. En 1947, dix mille pains sortent chaque jour de l'établissement mécanisé de la rue Saint-Joseph, à Québec. C'est dix fois plus que les autres boulangeries ! La même année, les frères Charles et Antonio Vaillancourt fondent les Produits Diana, une filiale spécialisée dans la boulangerie. Lors de son décès, la gestion fut reprise par son épouse Diana, puisque le plus vieux de ses enfants, Charles-Auguste, n'avait, à ce moment, que dix ans. Pensionnaire à l'hospice Guay de Lauzon, puis dans un collège de la Beauce, Paul démontra, alors qu'il était encore très jeune, des aptitudes pour le commerce ainsi qu'une volonté de fer. À douze ans, il complétait, en une seule journée, un plein livret de commande, fait considéré dans l'entreprise comme un exploit. Livreur, puis coordonnateur des expéditions, il insista durant les années trente, lors de l'arrivée des camions, pour que l'on exportât les produits de la boulangerie et de la pâtisserie hors des murs de la ville de Québec, soit à Trois-Rivières, au Lac Saint-Jean, sur la Côte-Nord et vers le Bas Saint-Laurent. Au décès de l'aîné de la famille, Charles-Auguste, en 1951, qui avait pris la direction de l'entreprise, Paul fut nommé président de Produits Diana inc. et vice-président de Jos. Vaillancourt inc., alors que son frère, Eudore, occupait les fonctions inverses. En 1963, Paul donnait une expansion accrue à l'entreprise en aménageant son industrie dans des entrepôts du centre industriel Saint-Malo. À peine dix ans plus tard, en 1972, l'entreprise est achetée par son compétiteur, la compagnie Vachon. Paul Vaillancourt est rebuté par l'affiliation de ses employés à un syndicat. Il avait toujours prôné la solidarité patrons-employés dans le cadre d'un «plan social» qui lui servait de guide dans leurs relations mutuelles. C'est à la pâtisserie Vaillancourt que l'on doit le célèbre gâteau «May West »