Fonds P920 - Fonds Philippe Gaultier de Comporté

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Fonds Philippe Gaultier de Comporté

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CA QUEBEC P920

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  • 1686-1686 (Creation)

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Biographical history

Philippe Gaultier de Comporté est né à Sainte-Éanne, dans le Poitou, vers 1641. Soldat volontaire dans le régiment de Carignan, il débarque à Québec en 1665. Il obtient à Québec en 1668 la charge de commissaire des magasins du roi, en 1670 celle de préposé à la recette du 10% sur les marchandises qui arrivent au Canada, en 1677 celle de prévôt de la Maréchaussée et en 1685, à titre provisoire, celle de commissaire de la Marine. Il se fait concéder en 1672 les seigneuries de Comporté et de La Malbaie. Il s’intéresse au commerce et, en 1683, il participe à la fondation de la compagnie du Nord et en sera l’un des directeurs. Délégué en France en 1684-1685 pour obtenir la protection de la cour, il revient après avoir accompli cette mission avec succès. C’est sans doute à cette occasion qu’il rencontre Esprit Cabart de Villermont. Il meurt à Québec le 22 novembre 1687, probablement victime de l’épidémie de « fièvre pourpre », sans doute le typhus, qui sévissait alors dans la colonie

Custodial history

Ce fonds a été acheté par BAnQ à l'Hôtel des Encans de Montréal lors de la vente 26 mai 2009. L'acquisition du fonds s'est effectuée en juin 2009

Scope and content

Depuis la Renaissance, tant en France, en Angleterre, en Écosse, en Allemagne qu’en Italie, des individus se constituent des cabinets de curiosité où se côtoient peintures, gravures, médailles, cartes et plans, objets curieux ou rares, fossiles, spécimens de plantes, d’animaux ou de roches. Au 17e siècle, dans un monde où le savoir pour le savoir est valorisé, la recherche du rare et du curieux tend cependant à se tourner graduellement vers la recherche de cohérence et de sens. Les États deviennent de plus en plus conscients que savoir rime avec pouvoir. L’affirmation de prétentions territoriales au moyen de cartes ou de rapports d’exploration, la découverte de plantes médicinales et l’exploitation commerciale de ressources nouvelles ou précieuses sont autant d’enjeux pour justifier l’intervention royale. La gloire du Prince est ainsi évoquée par Colbert pour justifier en 1666 la fondation de l’Académie des sciences. De ces efforts individuels, souvent supportés et encouragés par le roi et son entourage, naissent des collections imposantes et diversifiées qui donneront à leur tour naissance à de grandes institutions muséales dont l’Ashmolean Museum en 1683 – le premier musée public anglais -, le British Museum en 1753 et le Louvre en 1793. Au XVIIe siècle, la Nouvelle-France offre aux Européens un territoire à conquérir, à évangéliser, à peupler et à exploiter. Objet de curiosité, elle suscite la mise sur pied d’un vaste réseau de collecte et d’échange d’informations, de produits et d’artéfacts. L’activité des Jésuites à cet égard est significative mais des laïcs aussi participent à cette effervescence. À Paris, Esprit Cabart de Villermont (1628-1707), qui occupe des fonctions de conseiller du roi, de gouverneur des îles d’Hyères et de lieutenant-général pour le roi à Cayenne, entretient, ainsi que son fils, une correspondance soutenue avec des gens bien placés, politiquement ou géographiquement, qui agissent comme autant de relais de l’information. En 1690, il est l’un des 25 membres étrangers de la Royal Society de Londres. Il meurt à Paris le 17 octobre 1707, âgé de 83 ans. Durant les années 1680, Esprit Cabart de Villermont compte parmi les savants, lettrés ou personnes influentes à la Cour qui s’intéressent à la géographie du continent américain et suivent avec attention les progrès de l’exploration française au Mississippi. Sa correspondance, recueillie par l’abbé Dangeau, lecteur de la chambre du roi et membre de l’Académie française, est acquise en 1749 par la Bibliothèque du roi. Elle est conservée aujourd’hui par la Bibliothèque nationale de France (BnF), Département des manuscrits, Fonds français, Collection de l’abbé de Dangeau, volumes 22799 à 22815. Le volume 1046 de la Collection Clairambault, conservé par la BnF, contient aussi des échanges épistolaires impliquant Villermont. Parmi les Européens qui entretiennent une correspondance régulière avec Cabart de Villermont, on note Michel Bégon de La Picardière, intendant de Saint-Domingue de 1682 à 1685, intendant des galères à Marseille de 1685 à 1688 puis intendant du port de Rochefort de 1688 jusqu’à sa mort en 1710. Il est le père de Michel Bégon qui sera intendant à Québec de 1710 à 1726. Il est cousin par alliance du ministre Colbert et beau-frère de l’intendant Jacques de Meulles qui sert à Québec entre 1682 et 1686. Amateur et collectionneur passionné, Bégon réunit dans son cabinet de Rochefort une des plus belles collections d’Europe de «curiosités». L’inventaire de son cabinet fait le premier juin 1699 indique la présence d’un bibliothèque exceptionnelle, de gravures, de médailles, de plans, d’un «grand canot d’écorces avec ses avirons dont se servent les sauvages de l’Amérique septentrionale» et d’un «canot des Esquimaux dans la construction duquel il n’entre ny bois, ny fer, qui ne peut servir que pour un seul homme, et qui ne peut faire naufrage, avec des avirons, sondes et habits propres a cette navigation». En Amérique, Cabart de Villermont est en relation avec Le Gallois de Beaujeu, capitaine de navire impliqué dans les explorations de La Salle; avec l’explorateur de Tonty; avec Nicolas Denys et Richard Denys de Fronsac, impliqués dans des établissements du golfe du Saint-Laurent; avec le missionnaire jésuite Jacques Gravier, présent à Michilimakinac puis au Pays des Illinois; avec le gouverneur de la Nouvelle-France Frontenac; avec le marin et soldat Pierre Lemoyne d’Iberville et avec Denis Riverin, fondateur en 1687 de la Compagnie des pêches sédentaires du Canada. Le marchand Philippe Gaultier de Comporté et le jésuite Thierry Beschefer, ancien supérieur de la mission du Canada, ont aussi échangé des lettres avec Cabart de Villermont. Leur correspondance est partagée entre la Bibliothèque nationale de France et Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Ce fonds comprend des copies de lettres et un mémoire où est décrit le contenu de deux boîtes contenant des produits provenant des Amérindiens adressées au marchand Gitton, de La Rochelle, qui doit les envoyer à Villermont à Paris. L’adresse inscrite sur la dernière page des documents suggère qu’ils ont été reçus par Villermont, copiés puis envoyés à « Monsieur Begon Conser d honneur au parlement de provence & Intendent gnal des galeres A Marseille ». La première lettre, datée du 7 septembre 1686 et écrite de Québec, n’est pas signée. Elle traite de plusieurs sujets, dont l’envoi d’une carte de l’incendie de Gênes après son bombardement; d’une petite caisse mise entre les mains de Gitton, marchand de La Rochelle, contenant un petit habit d’Esquimau de peau de loup-marin; d’écorces de bouleau historiées avec des dents de « Sauvagesses » et de pierres luisantes servant à faire des pointes de flèche, des destructions faites par les Iroquois; ainsi que des nouvelles reçues du capitaine Le Gallois de Beaujeu et du mariage de Tonty. La seconde lettre, datée du 9 octobre, non signée mais écrite par le père Thierry Beschefer, mentionne un cristal rapporté par Tonty, les entreprises des Canadiens à la baie d’Hudson, un projet d’envoyer dans les îles du sucre d’érable pour le faire raffiner et des problèmes avec les Anglais à Michilimakinac. La troisième lettre, sans date, est indiquée comme étant la copie d’une lettre écrite de Québec à M. de Villermont le Jeune. Elle concerne l’envoi d’objets amérindiens et de cartes touchant l’expédition de La Salle. La quatrième lettre, datée du 6 novembre 1686, écrite de Québec, est une copie d’une lettre envoyée à Villermont et signée par De Comporté. Elle traite du conflit à la baie d’Hudson avec les Anglais. Elle comporte un jugement sur les coureurs des bois et mentionne l’envoi d’une perdrix blanche. Témoignage significatif sur la Nouvelle-France des années 1680 et de l’intérêt qu’elle éveillait chez certains Européens, la correspondance et les envois de Gaultier de Comporté, de Beschefer et des autres correspondants de Cabart de Villermont et de Michel Bégon préfigurent les contributions mieux connues des médecins du roi Michel Sarrazin et Jean-François Gaultier. Source : Rénald Lessard, « La Nouvelle-France comme aventure scientifique. La contribution d'Esprit Cabart de Villermont », dans À rayons ouverts, no 88 (Hiver 2012), p. 27-29

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03Q-P920

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Dates of creation, revision and deletion

2015-03-30

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  • French

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