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Fonds Société des frères Rouffio
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Date(s)
-
1747-1764 (Creation)
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Biographical history
ROUFFIO, JOSEPH, négociant, né le 31 octobre 1730 à Montauban, France, fils de Jean-Jacques Rouffio et de Marquèze Nègre, décédé après 1764. La carrière commerciale de la famille Rouffio en Nouvelle-France nous est très peu connue. Arrivés dans la colonie vraisemblablement en 1752, les frères Rouffio – Jean, Dominique, Pierre, François, Étienne et Joseph – ainsi que leur beau-frère, François Romagnac, y formaient une société de commerce. En 1755, Joseph Rouffio se retirait de cette société à la suite de la querelle provoquée au sein de sa famille par son mariage à Louise Cadet. Les démêlés de la famille Rouffio avec Louise Cadet et Augustin Cadet, son père, commencèrent en 1753. Pierre Rouffio, qui n'avait pas 20 ans, s'éprit de Louise Cadet et se prépara à abjurer le protestantisme afin de pouvoir l'épouser. Jean, l'aîné de la famille Rouffio, s'y opposa. Pour lui forcer la main, Pierre enleva Louise Cadet. Le père de la jeune fille porta plainte contre le ravisseur devant la Prévôté de Québec, qui condamna le jeune homme aux galères. Quelques semaines plus tard, le Conseil supérieur modifiait la sentence ; il condamnait Pierre Rouffio à verser 10 000ª en dommages-intérêts et à être banni de la colonie à moins qu'il ne préférât épouser Louise Cadet. Rouffio choisit de verser la somme, mais on ne sait pas s'il fut obligé de quitter le pays. Louise Cadet se trouvait dès lors pourvue d'une dot appréciable. C'est peut-être dans l'idée de ramener cette somme dans sa famille que Joseph Rouffio, frère de Pierre, se mit en tête d'épouser Louise Cadet. Mais il rencontra l'opposition forcenée de son frère aîné Jean, car ce projet signifiait, entre autres choses, qu'un deuxième membre de la famille Rouffio ferait acte d'abjuration, Pierre ayant déjà abjuré. En février 1755, Jean Rouffio chercha à obtenir de la Prévôté de Québec, puis du Conseil supérieur, un ordre défendant ce mariage à son frère encore mineur. Cependant le Conseil ordonna « une nouvelle assemblée de voisins ou amis au défaut de parents en ce pays [...] pour [...] donner leur avis et consentement » au mariage. Le 20 mars 1755, les futurs époux signaient un contrat de mariage en communauté de biens selon la coutume de Paris ; Rouffio versait 3 333ª 6s. 8d. à la communauté, des 8 000ª qu'il déclarait posséder dans la société de commerce dont il faisait partie. De son côté, Louise Cadet apportait ses 10 000ª d'indemnisation. Le mariage fut célébré le 8 avril suivant. Puis, en juillet, Joseph Rouffio se retirait de la société de ses frères ; il reçut sa part de 8 000ª dans la société, sa part des héritages de son père et d'un frère décédé en France, laquelle était également de 8 000ª et, en plus, 2 000ª de dédommagement. Les dettes de Joseph Rouffio envers la société de commerce étaient annulées, mais celles de la société envers Joseph Rouffio furent acquittées. Les intérêts de la famille Rouffio furent ainsi séparés, mais seul Joseph y trouva son avantage. Cependant dans son testament, daté du mois d'août 1755, Jean Rouffio déshérita son frère Joseph. Au lendemain de la Conquête, Joseph Rouffio serait passé en France et se serait établi à Tours. Il revenait dans la colonie en 1764, probablement pour voir à l'enregistrement et à la liquidation de son papier français, car il inscrivit plus de 85 000ª en lettres de change à la liquidation de 1763. On perd sa trace après 1764. Source : Dictionnaire biographique du Canada (auteur : José Igartua)
Custodial history
Ce fonds a été acheté par BAnQ de la Librairie Rodolphe Chamonal (France) en août 2008
Scope and content
Le fonds d'archives de la Société des frères Rouffio, négociants installés à Québec, est susceptible d’intéresser les historiens spécialistes du Régime français, du commerce en général et des relations économiques entre la France et sa colonie. Il se compose de onze pièces qui sont des témoignages utiles et pertinents du commerce des fourrures et de marchandises diverses tel qu’il se pratiquait en Nouvelle-France durant le Régime français
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«Seul le prêt de la copie est autorisé pour consultation sur place lorsqu'un document original est reproduit»
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Dates of creation, revision and deletion
2015-03-30
Language of description
- French