C'est pour célébrer le 20e anniversaire de fondation de l'École d'Art dramatique de Hull (É.A.D.), que René Provost (fondateur de cette même école) décide de présenter une version abrégée d'une opérette. Fort du succès remporté, il monte en 1965 «Les Cloches de Corneville» de Robert Planquette. De cette aventure naîtra la Société lyrique de l'É.A.D. de Hull, comprenant en tout trente-cinq membres. Ce n'est qu'après le décès de M. Provost (mai 1966) que la Société lyrique devient le Théâtre lyrique de Hull (THL). Celui-ci est reconnu officiellement le 20 décembre 1966. Cette troupe formée d'amateurs, réussit malgré des hauts et des bas, à présenter en version intégrale des opérettes. Mais son répertoire ne s'arrête pas là, car le T.L.H. donne des concerts populaires pour choeurs et/ou solistes. Il est souvent invité à animer des soirées ou des dîners donnés par divers organismes de la région, touchant ainsi un plus grand public. Le Théâtre lyrique de Hull devient le Théâtre lyrique de Gatineau en 2006. Organisme à but non lucratif, le T.L.H. s'est donné comme mandat de promouvoir l'art lyrique dans l'Outaouais, en devenant un lieu privilégiant la création, et offrant à ses membres un apprentissage lyrique et théâtral qui favorise la venue de jeunes chanteurs se destinant à faire carrière dans ce domaine. Aussi, en plus de ses productions, le Théâtre s'implique dans son milieu en participant à des événements comme le Festival des Arts ou comme membre d'organismes tel le Conseil régional de la culture de l'Outaouais. Au fil des ans, le Théâtre lyrique de Hull a vu défiler plus de 600 choristes et solistes et au-delà de 50,000 spectateurs. Son statut passa d'amateur à semi-professionnel. L'organisme cesse ses activités en 2012. Source : "Le théâtre d'expression française dans l'Outaouais, des origines à 1967" / Marcel Fortin. - Ottawa : Université d'Ottawa, 1985