En 1973 avait lieu à travers plusieurs villes du Canada l'événement WOMEN AND FILM , qui fut en fait le premier Festival de films réalisés par des femmes. Seule cellule francophone de l'organisation, le groupe LA FEMME ET LE FILM s'occupa de l'événement à Québec. Devant le succès remporté et l'intérêt manifesté pour les "films de femmes", les organisatrices décidèrent d'en continuer la diffusion et se mirent également à envisager des productions sur support vidéo (plus facilement accessible que le film). Le projet VIDÉO FEMMES était donc lancé! Dans le contexte des années 1970, il y avait peu de place pour les femmes sur un plateau de tournage et pendant cette période naissait la vidéo légère. La tendance québécoise de ces années-là tant au Vidéographe que chez Vidéo Femmes était très sociale, très proche des changements qui bouleversaient la société. Les artistes fondatrices, Hélène Roy, Helen Doyle et Nicole Giguère voulaient à tout prix faire ce métier de créatrices d'images et ont fondé Vidéo Femmes en l973. Le réseau de distribution a été mis sur pied par des artistes pour que leurs oeuvres soient vues par le public. Le feed-back des spectateurs a toujours été une nourriture essentielle. C'est pourquoi les femmes du groupe ont été les pionnières de la diffusion en organisant pendant onze ans à Québec le plus ancien festival de films et vidéos ouvert à toutes les réalisatrices au Québec, au Canada et à l'étranger. La façon de faire la distribution s'est précisée avec le temps. Elles ont cherché et trouvé des manières d'être accessibles, d'aller où les gens sont, ici au Québec par les tournées et les ventes télé et à travers le monde par les festivals et ateliers de formation. Le respect et la crédibilité acquis à travers les ans ont permis au groupe des femmes de développer des contacts dans plusieurs pays (France, Suisse, Angleterre, Allemagne, Hollande, Grèce, Belgique, Tunisie, Cameroun, Togo, Kenya, États-Unis, Japon, Colombie, Argentine, Cuba) où elles utilisent plusieurs sous-distributeurs