Le fonds Intendants nous permet d'apprécier, à travers les procès-verbaux, la correspondance, les ordonnances et les requêtes, le travail réalisé par les intendants à l'époque de la Nouvelle-France en ce qui a trait à leur administration de la vie coloniale. Les intendants gèrent les fonds publics, président le Conseil supérieur, sont juges souverains en matière civile, interprètent le droit féodal et élaborent et appliquent toute la réglementation relative à la police, au commerce, aux prix, à la monnaie, à la milice, à la mise en valeur des terres et aux droits seigneuriaux. L'autorité des intendants s'affirme aussi sur plusieurs hauts fonctionnaires comme le grand voyer, l'ingénieur du roi, les arpenteurs royaux et le commissaire de la marine. Les chercheurs intéressés par l'époque du Régime français en Nouvelle-France trouveront donc une multitude de renseignements utiles sur différents aspects de la vie coloniale de nos ancêtres. Le fonds comprend les quatre séries suivantes : Ordonnances, Requêtes, Registres d'intendance et Papier terrier du Domaine. Cette dernière série comprend à son tour les cinq sous-séries suivantes : Cahiers d'intendance, Fois et hommage, Aveux et dénombrements, Déclarations des censitaires du roi, Index généraux pour les terres. Ce fonds se compose donc des documents produits ou reçus par les onze intendants suivants durant leur administration : Jean Talon (1665-1668 et 1670-1672), Claude de Bouteroue (1668-1670), Jacques Duchesneau de La Doussinière et d'Ambault (1675-1682), Jacques de Meulles (1682-1686), Jean Bochart de Champigny (1686-1702), François de Boische de Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot avec l'aide de son fils Antoine-Denis Raudot (1705-1710), Michel Bégon (1710-1726), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1760)

Le fonds Philéas Gagnon témoigne essentiellement des siècles passés par le biais de divers documents composant la collection de l'archiviste. D'une part, le fonds contient des photostats de lettres, des portraits, des gravures de costumes populaires des XVI et le XIX siècles et autres documents datant des XVIIIe et XIXe siècles, des archives judiciaires diverses des années 1898 à 1919, ainsi qu'un cahier de notes tirées de greffes de notaires des XVIIe et XVIIIe siècles. Concernant plus spécifiquement la famille Gagnon, s'y retrouvent également des notes sur les origines des Gagnon au Canada (1897), de la correspondance (1898-1919), dont plusieurs lettres témoignent d'échanges entre Philéas Gagnon et l'abbé A.P. Gautier, et des archives judiciaires, surtout des actes notariés, impliquant les Gagnon ayant vécu entre 1660 et 1900. Enfin, un carnet d'adresses des noms de ceux qui sont intéressés aux livres canadiens, une publication d'une étude de Gagnon sur LE PREMIER ROMAN CANADIEN, en plus d'un texte sur L'ANNEXION DU CANADA AUX ÉTATS-UNIS complètent cette première partie du fonds. D'autre part, le fonds Philéas Gagnon contient de la documentation sur Québec, entre autres, sur la Citadelle, le port et certains édifices, dont des banques et la basilique. Une photographie du drapeau de Carillon, des gravures de dessins de Dielmann représentant des paysages et des personnages, et une gravure d'une cartouche de carte titrée GENERAL VIEW OF QUEBEC, FROM BEAUPORT complètent le fonds. Certains des termes rattachés ont été extraits de descriptions à des niveaux inférieurs apparaissant dans l'instrument de recherche

Cette série regroupe 547 minutes notariales du greffe de Sévérin Ameau dit Saint-Sévérin ainsi que deux répertoires chronologiques. De 1651 à 1702, le notaire Ameau a exercé à Trois-Rivières (du 2 février 1651 au 13 mars 1702). Outre les informations spécifiques aux parties impliquées dans chacun des contrats consignés dans ce greffe, lesquelles peuvent être utilisées, entre autre, dans le cadre de recherches à caractère généalogique, cette série constitue, dans un premier temps, une source documentaire très importante sur les débuts de Trois-Rivières et sur le mode de fonctionnement de la société trifluvienne dans la seconde moitié du XVIIe siècle: nous y découvrons notamment, à travers une production qui s'échelonne sur une période de 50 ans, des documents relatifs aux premiers arrivants et à leurs lieux d'origine, à l'organisation civile (commissions des officiers publics dont les gouverneurs et les juges), militaire (fortification, garnison de soldats) et religieuse (églises, presbytère, cimetière) du Bourg des Trois-Rivières, à l'administration et à l'occupation des terres (titres nouvels, concessions incluant le tenue d'un rôle, ventes, donations) et à l'économie (agriculture, commerce des fourrures). Suivent en nombre tout aussi important des contrats notariés concernant différents fiefs et seigneuries implantés de chaque côté du fleuve Saint-Laurent et relevant du gouvernement des Trois-Rivières; s'ajoutent aussi quelques documents de référence à des lieux et des personnages fortement identifiés à l'histoire de Trois-Rivières (Île Saint-Christophe, Île Neuve aussi appelée Îles-aux-Cochons, Île-de-la-Trinité, Platon du Fort, Commune, Pierre Boucher de Grosbois) ou de la Nouvelle-France (forts Saint-Louis en Louisiane et de Denonville à Niagara, Pays des Illinois, Frontenac, René-Robert Cavelier de la Salle). D'autre part, prises dans leur ensemble, les données colligées dans ces documents officiels à contenu administratif et légal peuvent également constituer une source documentaire des plus révélatrices sur le mode et les conditions de vie de la population pendant cette période (métiers et professions mentionnés aux contrats, inventaires de biens, testaments), sur les classes sociales (mention de titres correspondant au rang social des parties concernées tels bourgeois, écuyer, etc), sur les moeurs et coutumes acceptées par la société et ses institutions (par le biais de déclarations, de jugement arbitral, d'injonctions, d'ordonnances, etc), sur les relations avec les autochtones (ententes commerciales, conflits), et, dans une proportion moindre, sur la médecine d'époque et ses représentants. Enfin, la terminologie utilisée dans ces contrats notariés pourrait être avantageusement récupérée dans le cadre d'études portant sur l'évolution du langage administratif et légal, voire même sur l'évolution de la langue française

Ce fonds contient deux reproductions, l'une d'une obligation de Pierre Boucher envers Alexandre Petit, et l'autre d'une déclaration écrite de Jean de Lauson, conseiller ordinaire du Roi, par laquelle il confie la garde du Fort de Trois-Rivières et le commandement de sa garnison à Pierre Boucher. Ainsi qu'un film sur DVD retraçant le parcours de Pierre Boucher, né à Mortagne-au-Perche (France) en 1622, décédé à Boucherville en 1717. Ce DVD porte le titre de; Pierre Boucher, seigneur en Nouvelle-France

Cette série ne regroupe que 19 documents épars adressés à l'intendant par des particuliers de la colonie. Qu'il s'agisse de confirmation de titres de noblesse ou de fourniture de vivres à une pauvresse, ces pièces, sauf exception, portent rarement sur un sujet d'intérêt collectif. C'est le cas par exemple de la construction des fortifications de Montréal. On y trouve, entre autres, les sujets suivants: Nomination de tuteurs, successions, droits de propriété, ventes, réclamations non-honorées, ordre à comparaître, renvoi à des cours instituées

L'importance et l'étendue du mandat des intendants laissent entrevoir l'intérêt de leurs ordonnances. Président du Conseil supérieur et responsable de la justice civile, c'est l'intendant qui contrôle les finances royales et le Domaine, les approvisionnements, les munitions, les fortifications et prisons, les chemins et canaux de même que le commerce, l'exploitation forestière et minière, tous objets visés par les ordonnances. Lui échappaient le culte, les représentations extérieures et les pouvoirs guerriers. La série qui nous intéresse ici couvre les années 1705 à 1760, les ordonnances antérieures ne nous étant parvenues que par bribes, sans doute en l'absence du procédé de l'enregistrement. Toutefois ces dernières sont inventoriées dans le volume troisième de l'Inventaire des ordonnances des intendants de la Nouvelle-France de Pierre-Georges Roy. Les ordonnances touchent tous les aspects de la vie quotidienne en Nouvelle-France qui s'étendait du golfe Saint-Laurent au golfe du Mexique par les vallées des fleuves Saint-Laurent, Ohio et Mississipi

Cette pièce montre l'emplacement des forts suivants : Richelieu, Saint-Jean, Saint-Louis, Sainte-Anne et Sainte-Thérèse

Le fonds Famille Chaussegros de Léry se composent de documents se rapportant tant à la seigneurie Rigaud de Vaudreuil, en Beauce, qu'à la famille Chaussegros de Léry. Parmi les documents relatifs à la gestion de la seigneurie mentionnons des actes notariés, des terriers et des censiers, des livres de comptes concernant les grains, les moulins et les mines, des plans et des rapports d'arpentage. Les papiers de famille regroupent quant à eux de la correspondance, des livres de comptes, des actes notariés et des extraits d'actes de baptême et de mariage et des journaux de campagne liés à la carrière militaire de certains de ses membres. Ajoutons les documents du juge Richard Alleyn, époux de Catherine Chaussegros de Léry, constitués de sa correspondance et des dossiers judiciaires de la Cour supérieure du district de Rimouski, ainsi que les documents de la famille Couillard, comprenant de la correspondance, des notes et des dossiers relatifs à la médecine, rassemblés par Charles-Gaspard Couillard. Les plans de ce fonds portent sur la seigneurie Rigaud de Vaudreuil et la paroisse Saint-François-de-Beauce qui y a été érigée, et sur d'autres lieux situés en Beauce comme le lac Fortin et la seigneurie Sainte-Barbe-de-la-Famine, et ailleurs dans les cantons Upton et Cranbourne. Signalons aussi deux cartes régionales de la province de Québec de 1880 et 1882 et les plans des propriétés de la famille Chaussegros de Léry tels le plan de la maison de la Compagnie de Léry en Beauce, en 1868, et le plan de l'élévation de la maison de Gaspard Chaussegros de Léry située sur la rue Sainte-Famille à Québec en 1775. Par contre, le fonds ne contient aucun plan réalisé par Gaspard Chaussegros de Léry, ingénieur du roi

Le fonds témoigne des activités politiques et journalistiques de Thomas Chapais, ainsi que les liens qu'il entretenait avec le clergé. Pour souligner l'apport de ce grand historien canadien à notre société, le fonds nous lègue la pensée de Chapais à travers ses nombreux écrits. Nous prenons également connaissance de certaines polémiques et dossiers chauds qui ont marqué cette époque. Notamment, la fréquentation scolaire obligatoire, la reconnaissance du français au Canada, les droits d'auteur et la controverse suscitée par les écrits de Chapais au sujet du retour des Récollets en 1670. Ce fonds d'archives comprend de la correspondance, entre autres, avec Mgr. Bruchési, frère Colomban-Marie, Sir Robert Borden, L. Alexandre Taschereau, le ministre Th. Chase-Casgrain, Louis H. Taché, le juge L.P. Brodeur, Arthur Doughty et l'écrivaine Félicité Angers connue sous son nom de plume Laure Conan. Nous retrouvons également des notes de cours sur le droit canadien, des notes diverses sur l'histoire, la religion, la politique, des maximes, des brochures sur les droits d'auteur et la fréquentation scolaire ainsi que des transcriptions de documents d'archives. Il y a aussi les coupures des articles d'Ignotus publiés dans La Presse, les notes et les manuscrits sur l'intendant Jean Talon, le Marquis de Montcalm, les cours d'histoire du Canada et les discours et conférences de Thomas Chapais. Notons les documents de grand format tel que diplômes, brevet, actes de nomination, divers certificats de nomination au conseil exécutif et législatif de la province de Québec, adresse honorifique et lettre patente nommant Chapais sénateur. Les pièces photographiques comprennent des portraits de Monseigneur Louis-François Richer Laflèche, de la cantatrice Emma Lajeunesse connue sous le nom d'Albani et de Sieur Vallière de St-Réal, une reproduction de la chapelle de l'ancien fort des Messieurs à Montréal, une vue panoramique d'un congrès eucharistique, puis une copie de photographie ainsi qu'une carte postale ayant pour sujet le naufrage de l'Empress of Irland. Les photos sont de Livernois, Notman, Pinsonneault et L.O. Vallée (Rimouski). Les deux dessins, de Henry Julien, illustrent Chapais en compagnie de quelques collègues. La lithographie de la maison Burland-Desbarats de Montréal représente Monseigneur George Conroy, délégué apostolique du Saint-Siège au Canada. Une série de 22 cartes postales appartenant à Mme Chapais et s'inscrivant dans un mouvement d'échange de cartes-vues offre des images de divers pays. Enfin, le fonds contient deux plans relatifs aux sièges de 1756 des forts Chouaguen et Ontario situés au sud-est du lac Ontario et à celui de 1757 du fort George établi en bordure du lac George ainsi qu'un plan en 1758 de la ville et du fort Carillon situés au sud du lac Champlain. Certains des termes rattachés ont été extraits de descriptions à des niveaux inférieurs apparaissant dans l'instrument de recherche

Retranscription dactylographiée de textes anciens : extrait paru dans "Le rapport de l'archiviste de la province de Québec" pour 1939-1940 "Inventaire des documents concernant l'Église du Canada" pour 1693, extrait paru dans le "Bulletin de recherche Historique" de 1930 d'après M. Massicotte ... Gédéon de Catalogne", extrait paru dans "Inventaire des ordonnances des intendants de la Nouvelle-France" de Pierre-Georges Roy en 1919 "ordonnance du 23 janvier 1706", extrait paru dans "Rapport de l'archiviste de la province de Québec" pour 1927-1928 "lettre du gouverneur de Frontenac et de l'intendant Bochart Champigny au ministre"