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Type of entity
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HÉBERT, Jacques, 1923-.
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Dates of existence
History
Jacques Hébert, journaliste, auteur, éditeur et sénateur, né en 1923. </p> <p>L'AFFAIRE COFFIN</p> <p>En 1954, Wilbert Coffin est accusé du meurtre de trois touristes américains dans la région de Gaspé. À la suite de son procès, tenu à Percé, il est reconnu coupable et condamné à la peine de mort. </p> <p>En 1956, peu avant la pendaison du prospecteur gaspésien, Jacques Hébert publie un premier texte sur l'affaire Coffin. Dans un éditorial pour le journal "Vrai", il affirme que l'on ne "devrait pas se presser de pendre un homme, qui se disait innocent [...] sans avoir prouvé sa culpabilité hors de tout doute raisonnable". </p> <p>Dans les années qui suivent, Jacques Hébert poursuit ses recherches et multiplie les articles sur le sujet. En 1958, il lance un premier ouvrage intitulé "Coffin était innocent". Aux dires de l'auteur, ce livre "suscita bien quelques remous mais on ne pouvait s'attendre qu'il fasse bouger un gouvernement sous la poigne de fer de Duplessis". </p> <p>En 1963, après la prise du pouvoir par les libéraux de Jean Lesage, Jacques Hébert revient à la charge avec un second ouvrage intitulé "J'accuse les assassins de Coffin". Ce pamphlet visait "à secouer l'opinion publique" et à "provoquer la création d'une commission d'enquête impartiale".</p> <p>L'année suivante, le gouvernement québécois annonce la mise sur pied d'une commission royale d'enquête, présidée par le juge Roger Brossard. Après huit mois d'enquête, la commission confirme la culpabilité de Wilbert Coffin. Par le fait même, elle rejette les allégations de Jacques Hébert. </p> <p>À la suite des conclusions de la Commission Brossard, Jacques Hébert est l'objet de poursuites judiciaires. Accusé d'outrage au tribunal et de libellé diffamatoire, il est condamné à une amende de 3000 $ et à 30 jours de prison. Il est rapidement libéré et, à la suite de son aventure, il fait paraître l'ouvrage "Trois jours en prison" (1965). </p> <p>En 1980, dans son livre intitulé "L'affaire Coffin", Jacques Hébert critique sévèrement le travail de la Commission Brossard.</p> <p>SOURCE : Jacques Hébert, "L'affaire Coffin", Montréal, Les Éditions Domino, 1980, p. 9-30.