Les documents de cette série, accumulés par Edmund James Flynn, concernent sa vie politique plutôt que sa carrière d'avocat et de professeur de droit romain à l'Université Laval. S'il est peu de lettres personnelles, il nous apparaît que la correspondance, adressée au Premier ministre Flynn entre mai 1896 et mai 1897, est probablement complète. Ses discours à l'Assemblée législative de même que ses discours politiques (le plus souvent des notes manuscrites) complètent les discours imprimés, soit dans les journaux de l'époque, soit en brochure. Sa famille immédiate y est aussi présente grâce à quelques dossiers, dont la généalogie des Flynn, la succession d'Augustine Côté, première épouse de Edmund James et fille de l'imprimeur Augustin Côté. Les discours majeurs de Flynn, soit à l'Assemblée législative, soit lors de campagnes électorales, soit à titre de citoyen, portent sur d'innombrables sujets, dont les finances publiques, l'éducation (les écoles du soir et l'enseignement technique), les chemins de fer, la conférence interprovinciale de 1888 (amendements à la constitution canadienne), la question Riel, les lois sur les mines, l'instruction publique (la création d'un ministère de l'Éducation en 1897) et les terres publiques, la crémation, l'abolition du Conseil législatif. En ce qui concerne les discours politiques et électoraux, ils se présentent sous la forme d'extraits de quotidiens de l'époque, de manuscrits autographes, de notes ou de brefs canevas sur une feuille pliée en deux ou en quatre parties, de documents imprimés dont celui de septembre 1896 prononcé à Saint-Jean-Port-Joli à l'occasion du lancement de sa campagne électorale, document intitulé MON DISCOURS PROGRAMME COMME PREMIER MINISTRE. Des discours non politiques, retenons ceux qui traitent des relations entre l'État et l'Église, de l'enseignement technique (conseil des arts et manufactures), de l'enseignement élémentaire ou primaire, de l'âme canadienne vue à travers son histoire et ses monuments, ainsi que du juge Louis-Napoléon Casault, décédé en 1908. La série comprend également des documents originaux portant sur la législation (la crémation, les chemins de fer et l'éducation) ainsi que sur la gestion gouvernementale, notamment au chapitre des dépenses pour les impressions des documents parlementaires, la construction des chemins de fer et les travaux publics. Parmi les documents exceptionnels par leur format et leur qualité, mentionnons des originaux des nominations de Flynn ainsi que des adresses qui lui furent présentées à titre de Premier ministre de la province (1896-1897). Les dossiers se rapportant aux familles Flynn et Côté concernent surtout la succession d'Augustine Côté, première épouse de Flynn. Hormis des notes généalogiques sur les Flynn établis d'abord en Gaspésie et outre quelques coupures de presse concernant des événements majeurs -mariage et sépulture-, nous trouvons, dans ce fonds, une perle rare qui consiste en le journal LE CENSEUR, dont il n'existait plus de trace. Cette petite feuille pleine d'humour et d'ironie était rédigée par Francis Flynn alors étudiant au Séminaire de Québec. Le journal sortait des presses de son grand-père maternel Augustin Côté, bien que sans mention aucune. Bref, des collégiens, qui empruntent des pseudonymes farfelus, s'amusent aux dépens des autres mais surtout d'eux-mêmes. Les quelques photos contenues dans la série sont des portraits de Flynn, de membres de sa famille et d'autres de ses amis. Certains des termes rattachés ont été extraits de descriptions à des niveaux inférieurs apparaissant dans l'instrument de recherche