Les documents conservés dans le fonds de la Cour des plaidoyers communs offrent des renseignements sur une foule de sujets, de l'histoire événementielle à l'analyse quantitative de phénomènes socio-économiques et politiques, en plus de fournir une source importante pour des études sur l'administration de la justice. Ce fonds couvre une période très courte, mais s'inscrit dans la lignée de la Cour supérieure, en passant par les divers autres cours des plaidoyers commun et les cours du banc du roi. La Cour des plaidoyers communs a généré des documents témoignant de l'évolution de la vie urbaine et des relations entre la ville et la campagne dans les deux grands centres urbains de la colonie. Le fonds porte sur des litiges de toutes sortes en matière civile d'une valeur dépassant 10 livres. Même si ce tribunal figure en quelque sorte comme le tribunal des Canadiens français, qui forment la majorité des justiciables, de nombreux causes entre Britanniques s'y sont aussi réglées. Les documents de ce tribunal ouvrent une fenêtre fascinante sur la vie quotidienne au début du régime anglais, offrant un complément aux renseignements disponibles dans les greffes des notaires. Le fonds se divise en deux séries représentant la production du tribunal selon les lieux de tenue des séances

Les documents textuels de cette collection offrent une vue d'ensemble du métier d'arpenteur et particulièrement de la famille de l'arpenteur et inspecteur des chemins Louis Guy. Soulignons la présence du document nommant les juges de paix du premier parlement de la province de Québec. Les documents photographiques sont des images des membres de la famille Bauer et de leurs amis. Les documents cartographiques sont constitués de cartes d'arpentage, d'architecture intérieure de maisons d'été et de logements à Montréal. Signalons finalement la présence du plan de l'église Saint-Patrick d'Ottawa

Les documents textuels de cette collection comprennent une copie manuscrite du cahier de scrutin de l'élection du quartier ouest de Montréal en 1832 (dont l’original se trouve sous la cote TL19,S41,D24) ainsi qu’une étude détaillée faite par Jacques Viger à la même époque des votes inscrits au cahier de scrutin et qu’il a divisés selon la date et le lieu du scrutin, le nombre d’heure d’ouverture du bureau de vote, le sexe des électeurs, le candidat choisi, le lieu de naissance et le statut de propriétaire ou de locataire des électeurs, le tout accompagné d'un index alphabétique et de courtes notes personnelles; des listes de témoins entendus relativement à l'enquête sur les événements survenus lors de l'élection de 1832 à Montréal; des lettres diverses (1770-1850), destinées à différentes personnes dont les sujets traités touchent les affaires financières, judiciaires et familiales; des documents concernant les travaux de rues (1796-1812), les travaux du pont de la rivière Prud'homme (1799), les permis de tavernes et débits de boissons (1800-1805). Les documents iconographiques et photographiques présentent trois grandes thématiques. La première s'intéresse à la fête des porteurs et crieurs du journal "La Presse" organisée au Parc Belmont aux environs de 1929. Elle montre l'achalandage aux manèges en plus des activités, équipements et membres du personnel de ce parc d'attraction. La deuxième montre les membres des clergés canadien, américain et français entre 1870 et 1880. Parmi les membres importants du clergé, notons le pape Pie IX, Alexandre-Antonin Taché (archevêque de Saint-Boniface), Antoine Racine (évêque de Sherbrooke), Georges Melançon (évêque de Chicoutimi), Louis-François Laflèche (évêque de Trois-Rivières), Jean-Jacques Lartigue (évêque de Montréal), Édouard Fabre (évêque de Montréal) et Ignace Bourget (archevêque de Montréal). Elle recèle aussi des images dont une mosaïque nous montrant la ville de Dorval et ses habitants les plus connus en 1913 et les finissants du collège Saint-Paul de Varennes en 1908. Les documents de cette série ont été créés par quelques-uns des plus importants photographes de l'époque, dont Archambault, Bazinet, Desmarais, Inglis, Laprés et Lavergne, Livernois, Parks. Les documents cartographiques comprennent des plans d'édifices, de construction de ponts, de seigneuries, de résidences à Montréal et dans les environs. Cinq atlas du Canada et un atlas mondial accompagnent le tout

Les documents textuels de cette collection se composent de trois livres de comptes. Le premier concerne un magasin général de la région de L'Assomption ou de L'Achigan (1780-1786; 280 pages); le deuxième concerne une distillerie située à Montréal (1789-1794; 235 pages); le troisième est celui d'une entreprise commerciale située à Saint-Hyacinthe (1871-1874; 546 pages)

Le fonds comprend des dossiers concernant les travaux des commissaires pour l'érection civile des paroisses, la réparation des églises, presbytères et cimetières pour les districts judiciaires de Montréal, Saint-Hyacinthe, Richelieu, Joliette, Terrebonne, Iberville, Beauharnois, Laval et Longueuil. À travers ces documents, on peut retracer toute la procédure administrative qui permettait aux paroissiens d'ériger une paroisse et de pourvoir à son entretien. Parmi les cartes et plans conservés dans ce fonds, on retrouve les plans des paroisses Saint-Polycarpe, Saint-Michel-des-Saints, Sainte-Madeleine, Saint-Luc, Saint-Benoit, Saint-Ambroise-de-Kildare, Sainte-Béatrix d'Ailleboust, Saint-Hubert, Saint-Lin, Sainte-Dorothée, Saint-Basile, Saint-Paul-l'Ermite, Saint-Laurent, Saints-Anges-de-Lachine, l'Assomption, Notre-Dame-de-Laprairie-de-la-Magdeleine, Notre-Dame-de-Grâce, les seigneuries de Soulanges et de Terrebonne. Parmi ces dossiers se trouve un type de document qui a une importance historique particulière, il s'agit de l'acte de répartition par lequel on répartit la dette d'entretien ou de construction proportionnellement aux biens fonciers des paroissiens. En fait, il s'agit presque d'un recensement de la paroisse. À l'aide de ce document, on peut suivre à la trace l'évolution d'une famille dans une paroisse et parfois dans les paroisses avoisinantes. Les documents sont regroupés par paroisses et comprennent, outre les actes de répartition, les requêtes des paroissiens à l'évêque ou aux commissaires, la correspondance administrative et les nominations de syndics pour la surveillance de travaux. Le plan de classification comprend la série suivante : Commissaires pour l'érection civile des paroisses, la réparation des églises, presbytères et cimetières

Les documents de ce fonds illustrent l'implication de la famille Béïque dans divers secteurs de la vie économique du Québec aux 19e et 20e siècles. S’y trouvent des dossiers relatifs au développement du chemin de fer à LaSalle et à Lachine, au développement foncier à Montréal et dans les environs en plus des procès-verbaux de compagnies dans lesquelles monsieur Jacques Béïque était actionnaire. Ces compagnies sont : Albert Associated Limited, LaSalle Land Development, Mount Pleasant Land Corporated, Semec Incorporated, Rainbow of the Sea Products, les Entreprises de Casson limitée et la Galerie des peintres canadiens incorporée. Ce fonds comprend également des notes sur le juge Siméon Beaudin, des documents de Louis-Joseph Béïque, François-Joseph et Béatrice Bisaillon, les successions de Caroline Dessaulles, Frédéric-Liguori Béïque, Frédéric-Auguste Béïque et Victor Béïque, le manuscrit de l'essai de Caroline Dessaulles intitulé « Quatre-vingts ans de souvenirs » et le livre de comptes de l’avocat Pierre Moreau. Des cartes montrent le canal Lachine et diverses propriétés

Ce fonds comprend des documents qui témoignent, dans un premier temps, de la vie de l'homme d'affaires Joseph Masson et, dans un second temps, du règlement de sa succession. Ils comprennent donc des lettres de connaissement, des lettres de change, des papiers d'assurance, de la correspondance d'affaires ainsi que des livres de comptes des compagnies Robertson, Masson & Company; Joseph Masson, Sons & Company et W. & H. Robertson & Company (1812-1851). Nous y retrouvons également l'inventaire des biens de la communauté qui existait entre feu Joseph Masson et Marie-Geneviève-Sophie Raymond, sa veuve, et de la succession dudit défunt (1847-1848), les procès-verbaux des assemblées de la succession Joseph Masson (1852-1966) ainsi que le registre des actionnaires de la Compagnie des chemins à péage de Terrebonne (1864). Le dessin d'architecture que nous retrouvons dans l'inventaire des biens de la communauté Masson-Raymond est le plan du manoir seigneurial de Terrebonne. Le fonds se compose également d'un ensemble de documents portant sur l'instauration et le développement des compagnies de gaz à Montréal dont Joseph Masson et sa succession furent actionnaires. Ces documents concernent principalement la New City Gas Company, entreprise qui a acheté en 1848 la Montreal Gas & Light Company, elle-même première compagnie de gaz de Montréal créée en 1836. Les documents se subdivisent comme suit : deux dossiers intitulés «Historique sur les compagnies de gaz à Montréal» (1891-1988) et «Intérêts de la famille Masson dans les compagnies de gaz à Montréal» (1836-1940). D'autre part, les documents administratifs de la New City Gas Company se répartissent selon les sujets ou types de documents suivants : procès-verbaux des réunions d'actionnaires et de la direction (1848-1870); dossiers du personnel - applications aux postes de gérant et de secrétaire, ainsi que des offres de services divers (1848-1871); soumissions pour travaux (1847-1848); demandes d'installation du service de gaz (1855-1867); plaintes et protêts notariés (1848-1866); inspections et rapports portant sur les installations et la qualité du gaz (1855-1866); installation et devis d'installation de gazomètres (1859-1860); comité sur l'utilisation du pétrole comme source d'éclairage (1864); étude comparative de production de gaz entre Southampton et Montréal (1870-1871); certificats d'assurances (1848-1866); naufrage du navire «Colleen Brown» (1861); voyage d'affaires à Londres de H. Thomas, président de la New City Gas Company (1871-1872); billets et comptes (1845-1857); correspondance d'affaires (1848-1868); certificats, reçus et factures de livraisons maritimes et locales d'équipements et de charbon (1848-1867); certificats d'actions annulés (1857-1859); lettres de garantie de paiement de clients (1856-1866); et chèques annulés (1859-1865)

Ce fonds fournit une source pour l'étude de la société québécoise dans les district et ville de Montréal dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Les documents produits par la Cour des sessions spéciales et hebdomadaires de la paix du district de Montréal éclairent sur les limites sociales de la normalité à déviance, telles que définies par les lois et mises en vigueur par les forces de l'ordre. Ce tribunal traite majoritairement des conflits entre personnes, notamment des voies de faits, des bagarres ou des petites émeutes (surtout des émeutes dirigées contre des individus plutôt que contre l'ordre publique), des vols mineurs («Petty Larceny») et de l'exploitation de maisons de débauche. Cette juridiction comporte des dossiers ainsi que des documents de nature administrative pour la période de 1833 à 1843, alors que les juges de paix de Montréal, réunis en sessions générales, partagent avec les juges des sessions spéciales et hebdomadaires le règlement de problèmes liés à l'administration municipale et aux affaires criminelles. Les documents qui ont été versés pour cette juridiction sont les dossiers et les registres des procès-verbaux d'audiences, une liste des passeports et une liste des vendeurs itinérants («Pedlars»)

Ce fonds contient principalement de la correspondance du marchand Thomas McLeish et de sa femme, Elizabeth Bunker, touchant autant leurs affaires commerciales que personnelles pour la période de 1811 à 1825. Le fonds contient également quelques reçus, comptes et listes de marchandises du début des années 1820 ainsi qu'un livre de compte datant de 1818 à 1820. Ce fonds offre des renseignements sur la vie et les activités commerciales et personnelles d'un marchand d'origine britannique dans la ville de Montréal au début du dix-neuvième siècle. La correspondance et les documents d'ordre commercial donnent des indices sur la nature des marchandises, sur les liens avec fournisseurs et clients puis, à travers les adresses sur les lettres, sur la mobilité géographique d'un marchand ordinaire de l'époque. La correspondance personnelle illustre la relation au sein du couple et les liens entre vie personnelle et activités commerciales

Ce fonds constitue une source intéressante sur le commerce et la vie économique dans le Bas et le Haut-Canada au début du dix-neuvième siècle, mettant en relief surtout les relations commerciales entre Jules Quesnel, marchand de Montréal, et son associé torontois, John S. Baldwin. En effet, plus que la moitié des lettres adressées à Quesnel sont de la plume de John Baldwin. Parmi les autres correspondants, notons H. Craig, W.W. Baldwin, D. Daly, James McCutcheon, Quetton St-George, Hugh Thomson, etc. Quelques lettres sont de nature familiale mais la majorité sont des lettres entre hommes d'affaires de l'époque et reflètent leurs préoccupations et leur besoin d'échanger des renseignements sur le commerce à une époque où les moyens de communication étaient assez limités