Le terme « assistance » désigne l'encadrement des jeunes par du personnel religieux ou laïcs ( aumôniers, religieuses, religieux ou éducateurs laïcs). Ils assistaient aux réunions des équipes de travail et suivaient les activités des dirigeants de section, en particulier les réunions du comité local. Leur rôle était donc à la fois spirituel et pédagogique. Si les aumôniers furent toujours présents dans les mouvements d'Action catholique, les assistants ou assistantes religieuses sont une spécificité de la JEC canadienne. Les frères ou religieuses déjà professeurs, étaient mis à contribution pour aider au développement de la JEC. Ils étaient nommés par leurs supérieurs ou par les évêques comme dans le cas des aumôniers. Cette sous-série témoigne de la place et du rôle des assistants dans le mouvement. Elle souligne leur organisation et offre un point de vue différent sur le mouvement : celui d'adultes souvent religieux. Elle révèle l'existence de tensions, non seulement entre le milieu et les assistants mais aussi entre les différents types d'assistants. Cette sous-série est composée de quatre sous-sous-série présentant les quatre types d'assistants : les aumôniers, les assistantes-religieuses, les assistants-religieux et les éducateurs laïcs. Parmi ceux-ci reviennent les Pères Deguire, Lalande, Lafond, Aganier et Campagna, ainsi que les soeurs Gabriel Lalemant et Marie-Reine Esther. Le nom du ministre Adélard Godbout apparaît également

Cette sous-sous-série rend compte des différentes facettes du travail d'aumônier. Les aumôniers reçoivent, de l'épiscopat, le mandat d'exercer leur ministère au niveau national (un aumônier national est toujours présent aux côtés de l'équipe dirigeante), diocésain ou local. Seules véritables autorités spirituelles, ils jouent un rôle clé dans le mouvement comme gardien spirituel, éducateur pédagogique et représentant de la hiérarchie. La sous-sous-série témoigne de leur importance dans la JEC. Elle montre également un clergé divisé quant à la manière de comprendre le travail du mouvement. Cette sous-sous-série comprend 15 dossiers qui rendent compte du travail des aumôniers à travers des textes théoriques, une consultation sacerdotale, leur organisation, leurs rencontres ou leur correspondance. D'autres dossiers abordent des points précis comme les séminaires, les juniorats ou le voyage en Europe de 1946. Les noms des aumôniers nationaux (le père Émile Deguire, le Père Lalande, le père Maurice Lafond, le père Hozaël Aganier, le Père Campagna, l'abbé Maurice Laforest, l'abbé Dominique Gravel et le Père Coulombe) apparaissent régulièrement mais on retrouve également les noms de Fernand Cadieux, du père Lucien Gagné, d'Adélard Godbout, du pape Pie XII et de Guy Rocher

Ce fonds offre une vue d'ensemble de l'organisation, de l'administration et de l'histoire de la JEC. Il illustre ses diverses activités : services, publications, villages étudiants, programme d'action, etc. Il souligne l'évolution idéologique du mouvement ainsi que les difficultés rencontrées, en particulier avec le clergé. Il constitue également une source d'information précieuse pour l'étude de la jeunesse étudiante grâce aux enquêtes systématiques qui reflètent la mentalité du milieu. Ce fonds révèle par ailleurs, l'implication de futurs personnalités dans le mouvement comme Gérard Pelletier, Simonne Monet, Jacques Francoeur, Jeanne Sauvé, Pierre Olivier, Jean Fortier, André Juneau, Marc Lalonde, Soucy Gagné ou Fernand Dumont. Le fonds comprend 18 séries. Les séries une à neuf regroupent les documents acquis en 1975, les séries dix à 18 ceux acquis en 1997. Les documents photographiques et audiovisuels concernent la JECI, les stages et retraites des Congrégations, la JEC cubaine, les semaines étudiantes, le camp des écoles spécialisées (les collégiennes au Lac Ouareau) et les programmes d'action du mouvement. S'ajoute à ces séries, la série 999 «documents non traités» qui regroupe les documents qui ne sont pas traités

Les « secteurs » correspondent à une division horizontale de la JEC. Ils désignent un niveau académique (primaire, secondaire, universitaire, etc) ou une option dans ce niveau (classique, général, technique, écoles ménagères, etc). À ces divisions s'ajoutent la distinction entre garçons et filles. Le plus souvent ces désignations se superposent. Les secteurs de la JEC englobent également les assistants, c'est-à-dire le personnel religieux ou laïc encadrant les étudiants jécistes. En 1936, le niveau universitaire et le secteur technique, organisent chacun leur propre mouvement d'action catholique. Quant à la JEC, elle ne se préoccupe alors que du secondaire. L'union de tous ces mouvements n'est réalisée qu'en 1941, date à laquelle la JEC rejoint tous les niveaux de l'enseignement. Deux secteurs divisés eux-même en branches « gars » et « filles » sont alors distingués : les « Grands » et les « Jeunes ». Concrètement cette division implique une adaptation des instruments de formation et des méthodes d'action. Au début des années 1950, ces structures ne correspondent plus à un milieu qui s'est diversifié. Les secteurs « Grands » et « Jeunes » sont donc subdivisés en nouveaux secteurs. Parmi les « Grands-gars », on distingue les « Classiques », les « Primaires supérieurs » et l'enseignement spécialisé. Les « Grands-filles » laissent la place aux classiques filles, aux écoles normales et aux instituts familiaux. Cette série souligne les particularités de chaque secteur car la JEC ne pénètre pas partout avec la même efficacité, ni avec la même intensité. Mais elle montre aussi l'unité du mouvement, visible à travers le programme d'action par exemple. Elle donne un aperçu de l'organisation et de la pédagogie de chacun des secteurs. Elle permet aussi une approche plus fine du milieu étudiant et des activités de la JEC dans ce milieu. Enfin elle offre une vision très complète du monde des assistants religieux ou laïcs. Elle est composée des huit sous-séries suivantes : équipes de secteurs, secteur des jeunes, secteur secondaire, secteur classique, enseignement spécialisé, Action catholique universitaire, assistance et secteurs anciens. Elle contient des réflexions sous forme d'études, de textes, de synthèses. Elle comprend également des documents liés au programme d'action ou aux activités de formation et des documents de gestion ou d'administration telles que les rapports des commissions et la correspondance des dirigeants. Parmi ceux-ci apparaissent entre autres Jean Fortier, André Juneau, la Père Deguire, Marc Lalonde, le Père Aganier, le Père Campagna, Soucy Gagné, Fernand Cadieux, Fernand Dumont, Jacques Alary, Jean Francoeur, Jeanne Sauvé, Pierre Olivier et Robert Perreault

Ce dossier montre la place centrale de l'aumônier national. Il témoigne également des débuts de la JEC et de son évolution. Ce dossier rassemble la correspondance envoyée ou reçue par les aumôniers nationaux et leurs assistants. Au nombre des principaux aumôniers sollicités on compte le Père Deguire (1935-1942), le Père Lalande (1935-1943), le Père Lafond (1946-1954), le Père Aganier (1956- 1958), le Père Campagna (1955-1956), l'Abbé Laforest (1961-1962), l'Abbé Gravel (1962-1966) et le Père Coulombe (1970). Leurs correspondants sont divers. Il s'agit d'aumôniers, de responsables du mouvement, d'évêques ou même du premier ministre Adélard Godbout (1943). Les lettres touchent des sujets aussi divers que l'organisation du mouvement, les nominations, le financement, les exemptions de taxe, le cinéma ou la commission Dumont. On y retrouve également de nombreuses cartes de voeux ou de la correspondance personnelle

Cette sous-sous-série regroupe des documents concernant tout le secteur jeune. Son importance dans la sous-sous-série montre que la séparation du secteur entre filles et gars n'a pas vraiment d'incidences au niveau de l'organisation générale ou des programmes. Elle reflète en outre le souci de s'adapter au milieu. Elle comprend 28 dossiers. Les dossiers un à sept sont des études sur le secteur, les dossiers huit et neuf concernent les services. Les dossiers dix et onze concernent les commissions. Les dossiers 12 à 17 regroupent les documents relatifs au programme d'action. Les dossiers 18 et 19 évoquent les rencontres de militants et les dossiers 20 à 28 concernent les différentes activités des responsables du secteur. Nous y retrouvons les noms de responsables comme Soucy Gagné, André Juneau et le père Émile Deguire

En 1936, le milieu universitaire met sur pied sa propre organisation prise en charge par la JEC à partir de 1941. Mais le secteur reste marginal. Le mouvement a du mal à s'implanter parmi les universitaires davantage tournés vers leur future vie professionnelle. Si la Jeunesse étudiante catholique universitaire (JECU) a bel et bien existé c'est à toute petite échelle et surtout de 1950 à 1955. Le terme même n'est d'ailleurs guère employé, on retrouve surtout celui d'Action catholique universitaire (ACU). En fait l'ACU qui apparaît formellement au début des années cinquante est un mouvement relativement autonome. Son organisation est beaucoup plus légère que celle de la JEC. Dans chaque université des équipes de deux ou trois personnes sont chargés d'établir des relations avec les autres universités tandis qu'un secrétariat assure la coordination et les services techniques (publications, organes de liaison). Le financement provient des cotisations. La JEC en tant que mouvement responsable de toute la jeunesse étudiante catholique chapeaute également l'ACU. Elle lui fournit par exemple un soutien matériel en mettant à sa disposition des locaux et des moyens techniques. La sous-série rend compte de l'organisation du mouvement et du dynamisme de certains étudiants. Elle montre un milieu soucieux d'apporter des réponses aux nombreux problèmes du monde universitaire. La sous-série contient les quatre sous-sous-séries suivantes : mémoires des étudiants sur l'Action catholique et les problèmes universitaires, animation du milieu, organisation et grands séminaires. Nous y retrouvons les noms de Soucy Gagné, Fernand Cadieux, Marc Lalonde et Fernand Dumont

Ce dossier illustre les difficultés rencontrées pour établir l'ACU dans le milieu universitaire. Il permet d'avoir un aperçu des situations sur le terrain et souligne l'importance des relations établies avec les mouvements internationaux universitaires. Ce dossier regroupe de la correspondance entre responsables de l'ACU ou entre ces responsables et leurs homologues de la JEC ou de l'Action catholique. Au nombre des correspondants on note Soucy Gagné, Fernant Cadieux président national de la JEC, Marc Lalonde, Claude Ryan alors au secrétariat national d'Action catholique, Guy Rocher et Fernand Dumont. Sont abordés l'état des sections, les activités, les difficultés rencotrées, les rencontres internationales, les camps

Cette série rassemble, pour la durée du projet de traitement des archives de la Jeunesse étudiante catholique, les documents en cours de traitement. Ces derniers sont progressivement versés dans les séries pertinentes après qu'ils aient été traités. Les documents sont organisés selon deux modes de classement. Le premier applique un plan de classification produit en 1963 (acquisition de 1975) et le second un plan élaboré en 1975 (acquisition de 1997). La description des unités de rangement précise lequel de ces deux plans de classification est appliqué et fait référence aux codes de repérage issus des plans de classification

Cette sous-série révèle les activités du secteur jeune, son approche pédagogique et son dynamisme propre. Le secteur des jeunes concerne les garçons et filles de 12 à 15 ans, soit les étudiants du primaire et du premier cycle du secondaire. Il naît en 1941 de la nécessité de distinguer les « Grands » des « Jeunes » pour des raisons pédagogiques. Il possède rapidement ses propres bulletins. Il fut particulièrement dynamique pendant les années 1950. Ce secteur est lui-même divisé en branches « filles » et « gars ». Une place particulière est faite au élèves les plus jeunes regroupés sous la section « Dominique ». Ces sous-groupes sont eux-mêmes appelés secteurs par le mouvement. Cette sous-série comporte les quatre sous-sous-séries suivantes : documents de portée générale, secteur des jeunes filles, secteur des jeunes garçons et Dominique. Le nom d'André Juneau y apparaît régulièrement