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Office du film du Québec

La série Office du film du Québec (OFQ) nous présente un riche portrait du Québec des années 1930 à 1970. Les photographes et cinéastes de l'OFQ ont parcouru l'ensemble du territoire québécois pour fixer sur pellicule des moments de vie quotidienne, des événements officiels ou historiques. Entre 1941 et 1960, les réalisateurs de cette époque font partie des pionniers du film documentaire québécois : Maurice Proulx, Albert Tessier, Louis-Roger Lafleur, Jean Arsin, Fernant Guertin, Michel Vergnes, etc. La cinémathèque s'affirme de plus en plus, et pour répondre à une demande sans cesse grandissante, elle acquiert des copies de production étrangères, surtout françaises et américaines, sur tous les aspects de l'activité humaine puisque le Gouvernement du Québec considère le film comme moyen par excellence d'éducation populaire. La période entre 1961 et 1983 quant à elle se caractérise davantage par une expansion constante de la production et de la distribution. Alors que le cinéma québécois manifeste une vitalité remarquable et commence à retenir l'attention sur le plan international, l'Office du film du Québec fait appel aux meilleurs artisans et techniciens : Jean-Claude Labrecque, Gilles Carle, Fernand Dansereau, Claude Fournier, Paul Vézina, Denys Arcand etc. Au début des années soixante-dix, l'Office produit plus de 100 titres par année dont une bonne partie sont des commandes du ministère de l'Éducation. La cinémathèque fait de plus en plus d'acquisitions de copies de films québécois qu'elle prête aux établissements d'enseignement, aux associations et à des organismes divers. En 1971, le catalogue contient 2 500 titres correspondant à 20 000 copies : il faut comprendre ici que malgré l'ajout de ces nouvelles productions et acquisitions québécoises, plus de 1 000 titres au contenu désuet ont dû être retirés. Cette période est marquée par la création d'une cinémathèque d'archives, qui reprend les documents anciens accumulés au cours des ans et publie trois catalogues décrivant plus de 1 000 titres, et par l'acquisition des films de l'abbé Maurice Proulx en 1977. La cinémathèque organise en outre des rétrospectives des films de Maurice Proulx et d'Albert Tessier. Il importe de retenir que durant les années soixante-dix, la pellicule cinématographique cède de plus en plus la place à la vidéo. La production photographique, au même titre que la production audiovisuelle, est tout aussi riche. Des photographes comme Neuville Bazin, Jean-Paul Body, Laval Bouchard, Omer Beaudoin, Paul Carpentier et Roland Charuest se sont illustrés au sein de l'OFQ. Certains reportages se font conjointement avec les films tandis que d'autres sont indépendants. On peut voir dans cette production l'évolution des méthodes et procédés photographiques puisque l'on passe du négatif 4X5 au 35mm et finalement à la diapositive couleur. Le nombre de prises de vues par reportages s'accentue aussi au fil des années, preuve de la plus grande accessibilité en terme de coûts et d'équipements de la photographie. Les sujets représentés sont variés, en passant par la vie rurale et le mérite agricole jusqu'au ministre dans son bureau officiel au Parlement de Québec. Les sphères politiques (élections, conférences de presse, visites officielles), culturelles (festivals, expositions, remises de prix) économiques (visites d'industries et d'usines) et sociale (vie rurale, colonisation, développement, environnement) y sont grandement représentées. Soulignons finalement que la documentation textuelle nous renseigne non seulement sur les aspects administratifs de l'OFQ mais aussi sur les reportages cinématographiques et photographiques effectués au cours des années

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