Ce fonds d’archives est constitué de documents de membres de quatre générations successives de la famille Landry et couvre une période s'échelonnant sur un siècle et demi, soit de 1825 à 1975. La présence d’une collection de souvenirs de famille composée principalement de photographies, qui ne pouvant être départagées entre les membres, a favorisé le maintien des autres types de documents dans un seul et même fonds familial. Il y a d’abord les documents du docteur Jean-Étienne Landry, complétés notamment au niveau de la correspondance par ceux de son épouse Caroline Lelièvre. Ces documents produits et accumulés entre 1825 et 1885 présentent des témoignages particulièrement intéressants sur la vie et les préoccupations de l’époque. De Carleton dans la Baie des Chaleurs, place natale de Jean-Étienne Landry, à Québec avec des haltes plus ou moins longues à Saint-Anne-de-la-Pocatière, au lac Témiscouata et à Rivière-du-Loup, le parcours de cet homme qui s’est illustré en tant que médecin dans le Bas-Canada et co-fondateur de la faculté de médecine de l’Université Laval, se révèle à travers les documents que lui et son épouse ont légués à leur descendance. Des échanges familiaux donc, mais aussi professionnels, des descriptions du quotidien des troupes à l’origine du Fort Ingall, des traces de mission en Europe et de gestion de l’asile d’aliénés de Beauport susceptibles de documenter maintes recherches. S’ensuivent les archives de l’un de leurs trois enfants, Philippe Landry, complétées encore-là par celles de sa première épouse, Wilhelmine Couture, et de sa seconde, Amélie Dionne. Ces documents couvrant la période 1857-1920 abordent la vie étudiante de ces gens au Séminaire de Québec, à l’École normale Laval, au Collège de Saint-Anne-de-la-Pocatière, mais elles témoignent surtout de leurs relations familiales, sociales et professionnelles. Wilhelmine Couture, étant originaire de Saint-Gervais-et-Protais, et Philippe Landry agriculteur, agronome et politicien dans le comté de Montmagny, leurs plus anciens documents dépeignent abondamment la vie sur la Côte-du-Sud. D’autant plus que les archives de Wilhelmine Couture comprennent aussi des archives familiales (1833-1899), dont celles de son père Jean-Étienne Couture, marchand, et de son frère et grand ami de Philippe Landry, Hilaire-Wilfrid Couture. La grande majorité des documents découle cependant des activités professionnelles de Philippe Landry et témoignent de leurs variétés : l’agriculture à la ferme de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, mais aussi à l’échelle provinciale, la milice dans le 61e bataillon d’infanterie de Montmagny et L’Islet, la politique au sein du Parti conservateur, la gestion de l’asile d’aliénés de Québec à Beauport et le Sénat à Ottawa. Que ce soit à travers sa correspondance avec les autorités civiles et religieuses ou à travers les dossiers thématiques qu’il a constitués, les chercheurs intéressés par exemple aux querelles politico-religieuses de l’époque ou à la défense des droits des minorités françaises et catholiques en Ontario et au Manitoba y trouveront plusieurs renseignements. Une troisième génération laisse ses empreintes avec les documents de leur fils, Joseph Philippe Landry, et ceux de son épouse Blanche Lacoste qui couvrent respectivement les périodes 1880-1926 et 1882-1957. Traces encore ici de vie étudiante au Séminaire de Québec, au Collège et Université d'Ottawa, à l'Université de Lille et à l'Université McGill; et de vie professionnelle à titre d’avocat, mais surtout de militaire aux commandes du 5e district militaire à Québec et de camps en Angleterre durant la Première Guerre mondiale. Plusieurs témoignages aussi de vie familiale et sociale dans les régions de Montréal et Québec, notamment par l’association avec les familles Lacoste, Globensky, Garneau, Gérin-Lajoie et autres. Puis toujours dans la même lignée, l’un de leurs enfants, Jules Landry, ajoute au fonds de la famille une partie de ses archives (1912-1975) et de celles son épouse, Patricia Power. Ces documents, en grande partie de la correspondance, témoignent de leur vie familiale et sociale, de la carrière en droit et de militaire de Jules Landry notamment dans la région du Saguenay où ceux-ci et leurs enfants ont vécu pendant plusieurs années. À l’instar des documents de son père qui renseignent sur l’époque de la Première Guerre mondiale, ceux de Jules Landry abordent la Seconde Grande guerre avec des thèmes parfois similaires tels la conscription et la représentation canadienne-française. Ce fonds se subdivise en douze séries : Souvenirs de famille (S1), Jean-Étienne Landry (S2), Caroline Lelièvre (S3), Philippe Landry (S4), Wilhelmine Couture (S5), Amélie Dionne (S6), Joseph Philippe Landry (S7), Blanche Lacoste (S8), Jules Landry (S9), Patricia Power (S10), Autres membres de la famille (S11) et Successions Landry (S12)