Ce fonds témoigne éloquemment de la coutume de l'album ou du journal de jeune fille ou de jeune femme, très en vogue au milieu du XIXe siècle à Québec comme à Montréal, et il souligne l'enthousiasme naissant pour une littérature canadienne. Les textes originaux que nous retrouvons dans l'album sont généralement signés et intitulés. Ce document éclaire alors de façon significative un moment important de l'histoire de la littérature québécoise, dans ce sens qu'il réunit des textes de poètes et d'hommes publics parmi les plus actifs de la Vieille capitale à cette époque. Parmi ceux-ci, certains participent au réveil littéraire de 1860, dont Octave Crémazie, Adolphe Marsais, Arthur Cassegrain, Alfred Garneau, Louis Fréchette et Pamphile Lemay. Ces deux derniers travaillent d'ailleurs comme clercs avocats à l'Étude de François Lemieux et d'Édouard Rémillard. En complément à ces textes, l'album comprend près d'une cinquantaine de documents iconographiques tels des photographies, gravures, dessins, peintures illustrant des sujets religieux et historiques ainsi que plusieurs portraits d'enfants. Nous y trouvons un portrait de Malvina, des vues du Québec et de divers pays. Quelques pièces iconographiques sont signées par Édouard, Elmire, George Baxter, H.G. Joly et Malvina, d'autres ont des initiales et plusieurs n'ont pas de mention. En somme, cet album constitue, en quelque sorte, en une petite anthologie de la poésie québécoise du milieu du XIXe siècle