Né à Saint-Augustin-de-Portneuf, le 30 décembre 1887, du mariage de Ferdinand Trudel et de Marie Plamondon, Paul-Eugène se destine très jeune à la vie religieuse. Il étudie au Séminaire de Québec puis au Grand Séminaire où il cumule, par la suite, les fonctions de professeur et de régent. Il reçoit l'onction sacerdotale le 24 août 1914. Trouvant la vie de prêtre séculier trop facile, l'abbé Paul-Eugène Trudel passe par les épreuves de la règle franciscaine et prononce sa « profession simple » le 8 décembre 1915. L'année suivante, il enseigne les éléments français et latins au Collège séraphique de Trois-Rivières, fonction qu'il quitte pour prendre une année de convalescence. Par la suite, le père Paul-Eugène est nommé commissaire provincial du Tiers-Ordre, fonction qu'il exercera de 1920 à 1926 ainsi que de 1936 à 1942. Dans l'intervalle, il est missionnaire et prédicateur en Orient (1926-1932) et devient correspondant des quotidiens LA PRESSE et L'ACTION CATHOLIQUE, quotidiens auxquels il envoie de nombreux articles sur la Terre Sainte, ses sanctuaires et sur les Franciscains vivant en Égypte. Très tôt, le père Paul-Eugène Trudel s'intéresse à la généalogie. Tout d'abord, il entreprend des recherches pour retracer les actes notariés de la terre ancestrale, puis, rapidement, sa passion pour la généalogie se développe. Ses tâches sacerdotales lui prenant tout son temps, il effectue ses recherches généalogiques dans ses temps de loisir, fort peu nombreux. L'ensemble de ses recherches se solde par la publication de deux ouvrages. Le premier porte sur les religieuses Trudel dans la congrégation de Notre-Dame. Son second ouvrage, le DICTIONNAIRE DES TRUDEL, est considérable puisqu'il regroupe tous les Trudel du Canada et des États-Unis. Fondateur de l'Association de la famille Trudel(le) et rédacteur du journal de celle-ci, il met également sur pied différents comités Trudel. Ceux-ci veillent à la préparation de fêtes familiales dont la plus importante est, sans contredit, le tricentenaire de l'anniversaire de mariage de l'ancêtre Jean Trudelle qui eut lieu à Boischatel, en 1956. Son travail de généalogie s'étale sur plus de cinquante ans de recherche. L'oeuvre de l'historien de la famille Trudel(le) est considérée, dans les années cinquante, à la fois comme la plus complète et la plus solide jamais réalisée. On parle alors d'oeuvre réunissant « toutes les conditions scientifiques de la généalogie moderne ». Le père Paul-Eugène Trudel décède le 4 mars 1962, à l'âge de 74 ans