La documentation composant le fonds est majoritairement constituée de documents témoignant du patrimoine naturel, humain et historique de l'Île d'Anticosti. C'est en 1972 que Jobin effectue, à l'Île d'Anticosti, le premier de nombreux séjours qui vont lui permettre de développer, pour cette région isolée du Québec, un intérêt qui s'est vite transformé en passion. Cette passion l'a conduit à recueillir un impressionnant ensemble documentaire illustrant les principales activités de l'Île. Ces documents touchent l'histoire de l'Île et les légendes qui l'entourent, la colonisation humaine et animale dont elle a été le témoin, son développement en tant que communauté et les personnages marquants ou influents qui y ont séjourné ou vécu. L'administration de l'Île y est également illustrée de manière très représentative, selon les différents propriétaires qui s'y sont succédés. On retrouve, dans le fonds, des documents témoignant de son administration paroissiale et municipale, de la vie socioculturelle et de la vie religieuse des résidents, des activités économiques (ressources et exploitation forestières, pêcheries, tourisme, etc.) permettant à la communauté de subsister, des lois et règlements en vigueur sur l'Île à différentes époques, et ainsi de suite. La représentation faite de l'Île couvre une période de temps s'étendant des débuts de la colonisation de la Nouvelle-France (mi 1500) à nos jours (1999). La période Menier (1896-1926) demeure cependant la mieux documentée et la plus riche en témoignages possédant un intérêt certain pour l'histoire. L'intérêt de Jobin pour l'Île d'Anticosti l'a conduit à entretenir de nombreuses correspondances personnelles lui permettant de colliger, mais également de diffuser, un ensemble d'informations se rapportant tantôt à l'Île elle-même, tantôt à son histoire ou à ses richesses naturelles. Il a aussi contribué à une diffusion médiatique (radiodiffusée, télédiffusée, et cinématographique) du patrimoine anticostien. Ses passions ne se limitent toutefois pas à l'Île d'Anticosti. C'est avec une énergie et une soif semblables que Jobin s'implique dans certains passe-temps à caractère socioculturel. Des documents témoignant de son intérêt pour les phares de navigation et l'histoire du Bas Saint-Laurent et de la Gaspésie s'ajoutent également au Fonds Luc Jobin. L'homme scientifique est lui aussi présent dans les documents composant le Fonds Luc Jobin. Déployant le même capital d'énergie à la réalisation de ses recherches et travaux scientifiques qu'à la reconstitution documentaire, la conservation et la diffusion du patrimoine anticostien, Jobin laisse au monde de la science les fruits de trente-quatre (34) années de recherche. Récompensé à de nombreuses reprises pour contribution exceptionnelle à la science, ses notes de recherche, observations de terrains et travaux sont un apport considérable à la recherche entomologique, principalement à l'entomologie forestière. Il a travaillé sans relâche à la préservation de la forêt par la lutte aux insectes nuisibles (spongieuse, arpenteuse de la pruche et tordeuse des bourgeons de l'épinette), et une partie de la documentation composant son fonds en témoigne. L'intérêt du Fonds Luc Jobin, à la fois scientifique, historique et patrimonial, est multiplié par la rigueur intellectuelle de son créateur. Ce fonds comprend quatre séries : S1 Vie personnelle; S2 Vie professionnelle et scientifique; S3 Documentation historique sur l'Île d'Anticosti; S77 Documents audiovisuels