Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Du vingt-troisième jour d'octobre 1668. Est comparu par-devant nous Guillaume Fournier, lequel étant en devoir de vassal nous a dit et déclaré qu'il nous faisait et portait la foi et hommage qu'il est tenu faire et porter aux seigneurs de ce pays pour le fief qu'il possède sur la rivière Saint-Charles, qu'il nous a dit consister aux dits lieues d'un quart de lieue de terre de front sur quatre lieues de profondeur, le dit quart de lieue retranché d'une lieue de terre de front sur la dite profondeur qui avait été concédé à défunt Louis Hebert, grand-père de Françoise Hebert, sa femme, par Monsieur de Vantadour (Ventadour) et le dit retranchement fait par Monsieur de Lauson (Lauzon), le dit Fournier n'en pouvant exhiber aucun titre attendu que Guillaume Couillard en à toujours demeuré saisi en qualité de tuteur de la dite Françoise Hébert, sa femme, pourquoi il possède à présent que la moitié du dit quart de lieue, requérant le dit Fournier acte de sa déclaration et de la signification qui a été faite à la dite veuve Couillard qu'il prétend avoir les deux tiers dans le dit quart de lieue pour son fief et de l'ordonnance qui en a été par nous faite au bas de la requête à nous présentée par laquelle il est permis au dit Fournier de faire son présent aveu pour les dits deux tiers de quart de lieue comme représentant Guillaume Hébert, fils aîné du dit Louis Hébert, notre ordonnance du jourd'hier et la signification faite à la dite Dame Couillard par l'huissier Le Vasseur en date de ce jour et a le dit Fournier déclaré ne savoir signer et sa dite femme a signé offrant le dit Fournier et sa femme de fournir le dénombrement dans le temps de la coutume. L. T. Chartier Françaises Héber »

Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Du premier jour de décembre 1667, les assises tenant, le procureur fiscal présent, le dit jour, à l'extraordinaire du matin. Est comparu par-devant nous Guillaume Fournier, lequel s'est présenté pour faire la foi et hommage qu'il doit aux seigneurs de ce pays à cause d'un fief qu'il tient mouvant des dits seigneurs six et situé sur la rivière Saint-Charles du côté du nord-ouest le dit fief consistant en un quart de lieue de terre de front sur la dite rivière Saint-Charles sur quatre lieues de profondeur dans les terres, joignant d'un côté la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges, d'autre côté les terres des Hospitalières, d'un bout la dite rivière Saint-Charles et d'autre aux terres non concédées au dit Fournier appartenant à cause de Françoise Hébert, sa femme, fille et héritière de feu Guillaume Hébert, fils et héritier conjointement avec Guillemette Hébert, sa mère, et de défunt Louis Hébert, leur père, le dit Louis Hébert, propriétaire du dit fief par titre de concession qui lui en a été donné par Monseigneur de Montmorency, ratifié par Monseigneur de Vantadour, lequel titre est demeuré en possession de feu Guillaume Couillard, tuteur de la dite Françoise Hébert, après le décès du dit Guillaume Hébert, des mains duquel il ne l'a pu retirer ni de sa veuve quoique ce soit à lui à le garder étant l'aîné, requérant être reçu à la dite foi et hommage et acte de sa réquisition. Et par le procureur fiscal a été requis qu'avant de recevoir le dit Fournier à la dite foi et hommage il fasse exhibition de ses titres, et par le dit Fournier attendu que lui ni sa femme n'ont aucun titre et qu'ils sont demeurés ès mains du dit défunt Guillaume Couillard, tuteur de sa dite femme, et après le décès du dit Couillard en celles de sa dite veuve, a été demandé que la dite veuve soit appelée au premier jour d'assises pour les représenter, et de les lui remettre comme aîné, se réservant le dit Fournier à prendre telles autres conclusions qu'il verra bon être contre la dite veuve, sur quoi faisant droit nous avons ordonné que la dite Hébert, veuve Couillard, viendra samedi et représentera les dits titres, mandons &. L. T. Chartier »