Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Est comparu Louis Michel de Godefroy, écuyer, Sieur de Normanville, procureur fiscal en cette juridiction, lequel a avoué et déclaré tenir en la censive de nos dits seigneurs trente arpents de terre en nature de labour joignant d'un côté le grand chemin tendant des Trois-Rivières aux coteaux, d'autre côté à Pierre Pellé La Haie, comme représentant les héritiers de Bastien (...) , d'un bout Elie Grimard, d'autre aux héritiers de feu François Marguery (Marguerie), au dit Sieur de Normanville appartenant par donation qui lui en aurait été faite et à demoiselle Marguerite Seigneuret, sa femme, par leur contrat de mariage passé par-devant Sévérin Ameau, notaire, en date du dernier jour de mars mille six cent soixante et un, par Etienne Seigneuret et Madeleine Benassis (Bénassis), sa femme, père et mère de la dite demoiselle Marguerite Seigneuret, lesquels dits Seigneuret et sa femme en étaient propriétaires aussi par donation à eux faite en faveur de leur mariage par défunt Maître Jean Sauvaget, procureur fiscal, grand-père de la dite Benassis, qui en avait eu concession de Pierre Boucher, écuyer, Sieur de Grosbois, gouverneur de ce dit lieu des Trois-Rivières, lors lieutenant civil et criminel de cette dite ville, en vertu du pouvoir à lui donné par Monsieur de Lauson (Lauzon), lors gouverneur et lieutenant général pour le Roy en ce dit pays, ainsi qu'il appert par le titre en date du vingt-troisième juillet mille six cent cinquante-six, signé Boucher, à la charge de six deniers de cens pour chacun arpent par chacun an payable au jour de Saint-Rémi d'octobre à la recette du domaine de Québec, le dit cens portant lods et ventes, saisines et amendes, et à la charge de souffrir les chemins sur les dites terres qui se pourraient établir par les officiers de la dite Compagnie et de faire ratifier le dit titre, au bas duquel est la ratification du dit Sieur de Lauzon de la dite concession par acte en date du deuxième août mille six cent cinquante-six signé de Lauzon et plus bas par Monseigneur Rouer. Plus le dit Sieur de Normanville au dit nom avoue et déclare tenir en la dit censive un emplacement contenant vingt toises en carré situé en cette dite ville suivant la ligne qui court nord-est et sud-ouest (sorouest) et sud et nord-ouest ainsi appartenant ainsi que dit est par son dit contrat de mariage ci-dessus daté, par donation qui lui en a été faite et à sa dite femme par le dit Seigneuret et sa femme qui en avaient eu concession du dit défunt Sieur Dailleboust (D'Ailleboust) par titre de lui signé en date du septième jour de juin mille six cent cinquante, à la charge d'y faire bâtir et clore et fermer de bons pieux, de cette dite ville suivant qu'il lui serait ordonné par Monsieur le gouverneur de ce pays dans l'an et jour du date d'icelui titre autrement que la dite concession demeurera nulle et encore à la charge des cent que la dite Compagnie de la Nouvelle-France y établirait et de la faire rectifier, au bas duquel titre est ratification de feu mon dit Sieur de Lauson (Lauzon) par laquelle le dit emplacement est chargé d'n denier de cens portant lods et ventes (...) Le dit acte en date du dix-septième juin mille six cent cinquante-deux signé de Lauson (Lauzon) et plus bas par Monsieur Boujonnier, sur lequel emplacement il y a maison, grange, étable et jardin. Item, vingt et une toises ou environ tenant d'un côté aux terres dédiées pour l'église, d'autre côté au sud tirant vers la rivière à la grande rue qui va au fort onze toises moins un pied, d'un bout au nord-est la dite terre ci-dessus déclarée ci-devant appartenant au dit seigneur contenant dix-neuf toises et demie ou environ, le dit emplacement servant de cour, aux dits Sieur de Normanville et sa femme appartenant ainsi que dit est, concédées du dit Sauvageot par le dit défunt Sieur Dailleboust (D'Ailleboust) aux même charges et conditions que dessus, par le titre de lui signé en date du huitième juin mille six cent cinquante, au bas duquel est acte de ratification par mon dit Sieur de Lauson (Lauzon) en date du dix-septième juin mille six cent cinquante-deux signé de Lauson (Lauzon), et plus bas par Monsieur le gouverneur Boujonnier, par lequel acte appert le dit emplacement avoir été chargé d'un denier de cens portant lods et ventes etc., etc., Desquels aveux et déclarations le dit Sieur de Normanville a requis acte et de l'exhibition de ses titres, se soumettant au payement des dits cent tant pour le passé que pour l'avenir, dont acte à lui accordé pour servir et valoir ce que de raison, et a signé. Leneuf L. Godefroy Normanville »