Claire Bonenfant, née le 27 juin à Saint-Jean, Île d’Orléans, est une militante féministe et engagée pour l’indépendance du Québec. À la suite d’études en Technique de librairie, elle œuvre dans le domaine de 1965 à 1978. Pendant ces années, elle milite pour la Fédération des Femmes du Québec (FFQ) à titre de vice-présidente et se joint au Réseau d’action et d’information pour les femmes (RAIF). De plus, elle réalise le documentaire "De femme en fille" qui porte sur les valeurs transmises de génération en génération, En 1978, elle est nommée présidente du Conseil du statut de la Femme (CSF). Grâce à son dynamisme, Claire Bonenfant réussit à élargir les fronts du CSF. Sous sa direction, le Conseil réalise une grande quantité de projets : publications de nombreuses études sur la situation des femmes, création de la Gazette des femmes en 1979, qui plus qu’un magazine, se révèle un véritable outil d’information pour les femmes et les féministes. Au cours de son mandat, Claire Bonenfant dote le CSF d’un bureau dans chacune des régions du Québec, permettant de faire valoir la réalité féminine spécifique aux régions et suscitant ainsi un dynamisme national sans précédent. En 1980, à son initiative, le CSF décide de donner le ton : on crée les prix Méritas et Déméritas contre le sexisme en publicité. Ce sera une campagne marquante pour le féminisme à l’endroit des "fabricants d’images". Tout au long de sa présidence, elle travaille à intensifier les liens entre le CSF et les groupes de femmes partout au Québec. Elle quitte son poste en 1984, pour devenir commissaire à la Régie du Cinéma jusqu’en 1987. Estimée dans les mouvements féministes, elle contribue tout au long de sa carrière à l’avancement de la cause des femmes, notamment pour leur place dans les métiers dit "non traditionnel" et pour l’accès à l’égalité et à l’équité au travail. Considérée comme personne-ressource, elle est d’ailleurs grandement sollicitée à participer à des conférences. On lui doit également le succès du Salon du livre de Québec qu’elle préside de 1989 jusqu’à sa mort en 1996. En 1991, elle est récipiendaire de l’Ordre national du Québec à titre de chevalier et en 1993, on lui décerne le Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire "personne" remis aux individus ayant contribué à promouvoir l’égalité des femmes au Canada. Soulignons finalement que l’Université Laval crée une chaire d’études sur les femmes en son nom et que le gouvernement du Québec crée le "Prix Claire-Bonenfant" de 1997 à 2006. Ce prix honorait une personne ou un groupe s’étant distinguée en faisant la promotion des valeurs de la démocratie et la participation citoyenne au Québec

Voir la notice biographique au niveau du fonds (cote P909)