Née à Six-Fours les Plages (France), Martine Époque fait des études de piano, de danse et de rythmique au conservatoire de Toulon, à la Schola Cantorum de Paris et à l’Institut Jaques Dalcroze de Genève (certificat élémentaire, 1967). Des études universitaires en éducation physique et sports lui donnent accès à une formation spécialisée en danse et rythmique (CAPEPS, Château-Malabry, 1965) qui lui valent d’être engagée par le département d’éducation physique de l’Université de Montréal pour créer une mineure dans ces domaines dans son programme de baccalauréat. Dès 1968, elle y fonde avec ses étudiants le Groupe Nouvelle Aire, compagnie de danse contemporaine qu’elle dirigera jusqu’en 82 et qui est connue comme la pépinière majeure de créateurs et interprètes de la danse actuelle québécoise des années 80 et 90. En 1980, elle entre comme professeure au Regroupement théâtre et danse de l’UQAM dont elle obtient la création du Département de danse, qu’elle dirigera durant de nombreuses années. Instigatrice du projet de création du programme de maîtrise en danse (85-93) et de celui de l’Agora de la danse (88-91), à la concrétisation desquels elle apporte une contribution majeure, elle termine son dernier mandat à la direction du Département en fondant la Passerelle 840, laboratoire-galerie de recherche et création destiné aux étudiants des trois cycles en danse de l’UQAM. Chorégraphe prolifique, lauréate du prix Clifford E. Lee de chorégraphie 83, honorée par le Salon de la danse et par l’UQAM en 84, une trentaine de ses œuvres pour la scène et l’écran sont diffusées à travers le monde. En 1989, elle est une des trois Canadiens invités par la République populaire de Chine à contribuer à la mise sur pied de sa première compagnie de danse moderne, la Guangdong modern’dance compagny. En 94, elle est lauréate du Prix du Québec en arts d’interprétation, le Prix Denise Pelletier. Elle se consacre ensuite à l’écriture du livre Le Groupe Nouvelle Aire en mémoires, 1968-1982 : Les coulisses de la nouvelle danse au Québec que les Presses de l’Université du Québec publient en 1999. Cette même année, elle fonde le Laboratoire d’applications et de recherches en technochorégraphie (LARTech), un regroupement pluridisciplinaire de chercheurs et de créateurs dans lequel elle poursuit ses recherches en danse et technologies, notamment avec la mise au point d’un premier logiciel de traitement de geste pour la danse