Identity area
Type of entity
Person
Authorized form of name
Wilson, Roberto, 1928-1995
Parallel form(s) of name
Standardized form(s) of name according to other rules
Other form(s) of name
Identifiers for corporate bodies
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Dates of existence
History
Roberto Wilson est né en Haïti, à Port-au-Prince, le 29 novembre 1928. Il étudie d’abord chez les Frères de l’Instruction Chrétienne, puis à Caracas et à Philadelphie l’histoire, les beaux-arts et le journalisme. Dans cette dernière ville il fera même un peu de radio. Dans sa jeunesse à Haïti, il participe à une revue éphémère de bandes dessinées, « Zobopes » (ce qui signifie fantômes en créole). Roberto Wilson arrive au Québec en 1952 et s’installe à Chicoutimi où il se marie à Lorraine Poirier avec qui il aura cinq enfants. En 1953, il entre au « Progrès du Saguenay » où il occupe diverses fonctions (journaliste, monteur, illustrateur). Il fait également un peu de radio pour des stations locales (CHRL et CJRT) tout en poursuivant sa carrière de peintre (ses oeuvres seront exposées au Palais Montcalm de Québec en 1956). En septembre 1953, Roberto Wilson fait ses débuts dans « Le Régional » de Chicoutimi avec une bande dessinée à suivre : « La caverne au trésor ». Ce récit d'aventures, étalé sur deux ans, met en scène un journaliste, Georges Tremblay, son épouse Claire et leur ami Pit Ouellet. La bande est par la suite diffusée dans plus de 15 hebdos régionaux à travers le Québec ainsi qu’à Cornwall en Ontario. En août 1955, Roberto Wilson lance le magazine « Aventures ». Cette publication allie articles sportifs et culturels en plus de faire paraître une demi-douzaine de planches de « La caverne au trésor ». Toutefois, un seul numéro paraît. Impliqué dans la communauté, Roberto Wilson réalise « Le vainqueur du Saguenay » en 1956. Cet album de 12 pages (dont 4 de bandes dessinées) est vendu afin d’aider un nageur saguenéen atteint de poliomyélite à amasser les fonds nécessaires pour accomplir l’exploit de traverser le Lac Ontario à la nage. Quelques mois plus tard, à la fin de 1956, Roberto Wilson s’installe à Québec et est employé par « L’Action catholique » pour 50 $ par semaine. Il débute par une histoire de cinq planches « La passion de Notre Seigneur Jésus ». À partir du 3 décembre, il signe « Les Aventures de Robert et Roland ». Cette bande dessinée raconte les péripéties de deux jeunes garçons qui jouent les détectives dans la ville de Québec et ses environs. Le premier épisode s’intitule « L’hôtel des sauvages » et se termine en 1957, à la 208e bande. Dans l’épisode qui suit, la bande dessinée prend un virage historique lorsqu’un des personnages, Ovide, raconte aux deux apprentis détectives l’épopée de Christophe Colomb. Cette bande quotidienne paraît au rythme de cinq bandes par semaine jusqu’en 1965. Roberto Wilson utilise plusieurs techniques pour illustrer les aventures de ses deux héros, dessin au trait, trame, duotone, etc. La typographie, d’abord dactylographiée est ensuite tracée à la main. Mais, en plus de réaliser plus de 2 000 bandes des aventures de Robert et Roland, il doit exercer d’autres occupations pour gagner sa vie convenablement : journalisme, radio, écriture, etc. Il écrit notamment un télé-théâtre en 1957 « Le fruit défendu », (premier du genre à être diffusé à Québec), un poème dramatique en vers libres (« Aguanamo, légende arrawak », Éd. Garneau, 1974) et trois biographies historiques (« Le général Alexandre Dumas, soldat de la Liberté », Éd. Quisqueya-Québec, 1977; « Simon Bolivar vu par un citoyen du Québec », Éd. Marcel Broquet, 1983 et « L’extraordinaire odyssée : Christophe Colomb, 1492-1992 », Éd. Quisqueya-Québec et Le Pélican, Sillery, 1991). Sa biographie du général Dumas lui vaut la médaille d'argent de la Ville de Paris, en 1977. En 1964, il entre dans la fonction publique au ministère des Affaires culturelles où il occupe successivement les postes d'agent d'information, d'agent culturel et de directeur des relations interparlementaires de l'Assemblée nationale du Québec. Il tente un retour à la bande dessinée en 1974, avec un récit policier, « La mèche », qui reste inachevé. Roberto Wilson est décédé à Québec en 1995. Source : http://www.bdquebec.qc.ca/forum/detail.php?forumid=21&id=2330&page=1 (page consultée le 25 août 2009)